bDJVOi

tomber son portrait - ce qui se réalisa en effet. Dans cette circonstance, le
portrait n'était pas pendu à la muraille, mais posé sur un meuble et incliné
vers la paroi, contre laquelle il était appuyé.
Le deuxième cas a eu pour témoin le lieutenant Costa, que j'ai cité à
propos d'un autre incident supra normal. Il avait un frère appelé
Antonico, qui est mort au cours de la guerre avec le Paraguay. Un soir,
avant que son décès fût connu à Rio-de-Janeiro, sa mère était en train de
raconter quelques circonstances de son enfance et, voulant commencer
une phrase par ces mots : « Quand Andronico est né », elle a fait un
lapsus linguse et a dit « Quand Andronico est mort ». Vraisemblablement
elle possédait déjà une connaissance subliminale du décès de son fils, et
cela a causé sa faute. De toute façon, la mère resta sinistrement
impressionnée par cela ; pendant que les personnes présentes s'efforçaient
de la convaincre de la futilité de l'incident, on a entendu un bruit dans la
chambre à côté, tel d'un objet tombant au sol. Les assistants accoururent
aussitôt et trouvèrent que le portrait d'Andronico était tombé par terre.
Qu'on remarque que le portrait était attaché à la paroi par deux clous
solides et que le cordon qui le soutenait était en parfait état de
conservation. Peu après arriva la dépêche annonçant la mort du jeune
officier.
Dans le premier des deux cas ci-dessus, je ferai remarquer la
promesse que la vieille dame avait faite à son petit-fils, de lui annoncer sa
mort en faisant tomber son portrait - circonstance impressionnante, qui
rend d'autant plus improbable l'hypothèse des « coïncidences fortuites »
en faveur de celle spirite. En effet, si dans cet épisode l'objet désigné
tomba conformément à la volonté manifestée par la dame durant sa vie,
ceci constitue une raison de
Page 125
plus pour croire que la volonté de la morte n'était. pas étrangère à
l'accident - en d'autres termes, qu'elle était spirituellement présente.
D'ailleurs, l'hypothèse télépathique ne pourrait pas expliquer une annonce
qui s'est manifestée sous une forme physique, alors qu'une force physique
se propageant à distance par des ondes concentriques ne pourrait pas
expliquer comment elle put s'exercer sur un objet désigné. Le fait ne peut
donc s'expliquer que par l'intervention d'une volonté qui ait dirigé la force
physique en action.
Dans le deuxième cas, je remarque le curieux incident du lapsus
linguse arrivé à la mère du décédé, incident probablement dû à la
connaissance subliminale qu'elle venait peut-être d'acquérir de la mort de