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qu'il était souffrant, mais j'avais ignoré jusqu'alors qu'il se trouvât en des
conditions désespérées. Comme je ne pouvais pas abandonner mes
fonctions pour courir à son chevet, je me sentais profondément abattu, je
pensais constamment à lui, et le jour de dimanche 4 décembre, j'ai été à
l'église pour prier pour lui. Dans la soirée de dimanche, après avoir
assisté au service religieux à l'église, je me mis en devoir de lui écrire ;
pendant que j'étais encore à mon bureau, je m'aperçus que la pendule
placée sur la muraille en face-pendule qui lui appartenait s'était arrêtée. Je
me levai pour me rendre compte et, regardant l'heure à ma montre, je
constatai que l'arrêt s'était produit depuis quelques minutes seulement.
Lorsque j'introduisis la clé dans le cadran pour remonter la pendule,
j'observais qu'elle l'était déjà. Alors je me disposais à mettre les aiguilles
à l'heure, quand une lumière étrange s'est dégagée du cadran, dont il m'a
semblé sortir ces mots, proférés très nettement, avec le timbre de voix de
mon frère : « Pour moi, c'est fini ! Pour moi, c'est fini ! » J'en suis resté
profondément impressionné et, convaincu que mon
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frère était mort et que les mots que j'avais entendus étaient les
derniers qu'il avait prononcés, j'ai mis de côté la lettre que j'avais écrite et
je ne l'ai pas envoyée.
Le matin suivant, avant d'aller au travail, j'ai raconté l'incident à ma
femme. A 1l h. 30 du soir, on me remit une dépêche reçue par mon frère
Daniel ainsi conçue : « Gédéon est mort. Viens immédiatement à
Montague ». Le télégramme était signé par ma sœur Lizzie. J'ai reçu peu
après une lettre dans laquelle ma sœur disait que Gédéon était décédé à 8
h. 45 du soir, du dimanche 4 décembre, et que ses derniers mots avaient
été : « Pour moi, c'est fini ! Pour moi, c'est fini ! » J'avais entendu la voix
dans l'horloge à 9 h. 45 ; mais la différence de temps est justifiée par la
distance existant entre Oil City et Big Rapids...
(La femme du rapporteur, Mme Kate Y. Fry, la sœur Lizzie FRY et
l'ami S.-W. Turner confirment ce qui précède.)
A propos du cas ci-dessus, je répète que la simultanéité de la
réalisation de deux manifestations super normales d'un ordre différent est
intéressante et significative, puisqu'elle implique que l'agent qui a
provoqué l'hallucination télépathique a aussi été la cause ayant déterminé
l'arrêt de la pendule. Comme la distance entre Oit City et Big Rapids est
de plus de mille kilomètres, il en résulte d'une manière incontestable que
l'agent qui a déterminé l'arrêt de la pendule ne pouvait pas consister en