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attirèrent notre regard. Nous demandâmes s'il y avait des malades dans la<br />

maison, et l'on nous informa alors qu'une certaine Mrs. R..., logée à<br />

l'hôtel avec sa fille, était malade depuis quelque temps, bien qu'il s'agît de<br />

choses de peu d'importance, mais qu'il n'y avait aucun danger. Après ce<br />

moment, nous n'y pensâmes plus.<br />

Page 105<br />

Peu de temps après, nous nous rendîmes chez M. Copeland, qui,<br />

dans le cours de la soirée, vint à prononcer le nom de nos deux voisines<br />

d'hôtel. M. Copeland dit alors connaître Mrs. R... ; il expliqua qu'elle était<br />

veuve d'un docteur pratiquant à Cheltenham, et que l'une de ses filles<br />

était mariée à un professeur de collège, un certain M. V... - Je me rappelai<br />

alors avoir connu Mrs. V... à l'occasion d'une réception chez le docteur<br />

Barry et l'avoir remarquée à cause de sa grande beauté, pendant qu'elle<br />

conversait avec la maîtresse de la maison. C'était tout ce que je savais au<br />

sujet de ces dames.<br />

Le matin du dimanche, à l'heure du déjeuner, j'observai que mon<br />

mari paraissait préoccupé. Quand le déjeuner fut termine, il me<br />

demanda : « As-tu entendu traîner une chaise, il y a un instant ? La vieille<br />

dame qui demeure ci-dessous est morte sur sa propre chaise, la nuit<br />

dernière, et on l'a traînée, sur la chaise, dans sa chambre. » Je restai très<br />

impressionnée ; c'était la première fois que je me trouvais à proximité<br />

d'un cadavre je désirais donc changer sans retard d'appartement. Plusieurs<br />

de nos amis, en apprenant le fait, nous avaient gracieusement offert<br />

l'hospitalité ; mais mon mari s'y opposait, observant qu'un déménagement<br />

est toujours un ennui, que mes terreurs étaient sottes, qu'il n'éprouvait<br />

aucun plaisir à se déplacer un jour de dimanche, qu'il n'était pas généreux<br />

de partir, parce qu'une personne était morte, et qu'enfin si une pareille<br />

chose nous avait été faite, nous n'aurions pas manqué de nous en fâcher.<br />

Bref, il nous fallut rester.<br />

Je passai la journée en compagnie du beau-frère et des nièces. Nous<br />

ne retournâmes à l'hôtel qu'à l'heure de se mettre au lit. Après m'être<br />

endormie tout de suite, comme d'habitude, je me réveillai au milieu de la<br />

nuit sans cause apparente, et je vis distinctement au pied du lit un vieux<br />

gentilhomme au visage gras, rosé et souriant, qui tenait son chapeau dans<br />

ses mains. Il était vêtu d'un habit de couleur bleu ciel, d'une coupe<br />

antique, garni de boutons en métal, et par-dessous un gilet clair, et un<br />

pantalon analogue. Plus je le regardais, mieux je discernais les plus petits<br />

détails du visage et des vêtements. Je ne me sentais pas trop<br />

impressionnée ; après quelque temps,

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