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le phénomène télékinésique s'est produit d'une maison à l'autre de la
même ville de Washington ; la distance exacte entre les deux immeubles
n'est pas indiquée. De toute manière, cette circonstance ne manque pas
d'importance en elle-même ; en effet, s'il est théoriquement admissible
qu'un mourant dégage une force physique capable d'arrêter une pendule à
peu de distance du lit de mort, il semble absurde de l'admettre quand le
phénomène se réalise d'une maison à l'autre. Cependant, pour ceux qui
seraient portés à accorder cette extension à la théorie, nous ferons suivre
un cas dans lequel le phénomène se réalise à mille kilomètres de distance
- ce qui équivaut à éliminer définitivement l'hypothèse « vibratoire »
aussi dans la circonstance des pendules qui s'arrêtent en rapport avec des
événements de mort. Toutefois, il est évident que si une pendule s'arrête
ou un tableau se détache de la paroi sans aucune cause naturelle, ceci
prouve qu'un centre de force sui generis, dirigé par une volonté quelle
qu'elle soit, s'est exercé effectivement sur ce point. Pour ce qui concerne
le problème de la volonté dirigeante, il ne semble pas que l'on puisse
imaginer d'autre hypothèse que celle spirite. Quant à l'autre problème, qui
concerne la genèse du centre de force à la disposition de la volonté
dirigeante, on parviendrait à le résoudre par deux hypothèses,
vraisemblablement aussi bien fondées l'une que l'autre, et qu'on peut
appliquer aux cas selon les circonstances. La première, c'est que le
« corps spirituel » garde durant un court espace de temps une force
suffisante
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pour la production des phénomènes télékinésiques ; la deuxième,
c'est que le défunt soutire parfois des organismes des assistants l'a force
.physique nécessaire.
XVIe CAS. - Je l'extrais des Proceedings of the American S. P. R.
(1882-1889, page 429) ; c'est un incident rigoureusement examiné, dans
lequel le phénomène télékinésique se produit simultanément à un autre de
nature télépathique. Le percipient, Mr. G.-W. Fry, employé des chemins
de fer, écrit :
J'avais habité longtemps avec mon frère Gédéon, ce qui fait qu'il y
avait entre nous des rapports d'association intime tels qu'ils ne pouvaient
pas exister entre les autres membres de la famille. Le jour de vendredi 2
décembre 1887, j'ai reçu un télégramme provenant de Big Rapids, dans
lequel on m'annonçait qu'il était gravement malade et qu'il n'aurait
probablement pas vécu plus de vingt-quatre heures encore. Je savais bien