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intellectuelles ; cela est prouvé par le fait que l'on constata plus tard la
justesse de son avis, alors que l'on reconnut erroné le conseil de notre
avocat, lequel jugeait inutile la mesure suggérée par la malade. Soudain,
elle changea de discours, et, s'adressant à moi, elle me demanda :
« Remarques-tu ces douces voix qui chantent ? » Je répondis que je
n'entendais rien. Elle ajouta : « Je les ai déjà perçues à plusieurs reprises
aujourd'hui ; je ne doute pas que ce soient des anges qui viennent me
souhaiter la bienvenue au ciel. Seulement, c'est étrange ; parmi ces voix il
y en a une que je suis sûre de connaître ; mais je ne puis me rappeler de
qui elle est. » Tout à coup, elle s'interrompit, et, indiquant un point sur
ma tête, elle dit : « Tiens, elle est dans le coin de la chambre ; c'est Julie
X... ; maintenant, elle s'avance ; elle s'incline sur toi ; elle élève ses mains
en priant.. Regarde, elle s'en va. » - Je me retournai, mais je ne vis rien.
Mrs... ajouta encore : « Maintenant elle est partie. » - Je me figurai
naturellement que ses affirmations n'étaient autre chose que les
imaginations d'un mourant.
Deux jours après, en parcourant un numéro du Times, il m'arriva de
lire dans la nécrologie le nom de Julie X..., femme de M. Webley. Cela
m'impressionna si vivement, qu'immédiatement après les obsèques de ma
femme je me rendis à... où je cherchai M. X..., et je lui demandai
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si Mme Julie Webley, sa fille était réellement morte. Il me
répondit : « Ce n'est que trop vrai ; elle est morte de fièvre puerpérale. Le
jour de sa mort, elle commença à chanter le matin, elle chanta, et elle
chanta jusqu'à ce qu'elle s'éteignit. »
Dans une communication ultérieure, le colonel ajouta :
Mrs. Julie Webley est morte le 2 février 1884, à 6 heures environ du
matin. Mrs... est morte le 13 février 1884, à 4 heures environ du soir. Je
lus l'annonce de la mort de Mrs. Julie Webley le 14 février. Mrs... ne fut
jamais sujette à des hallucinations, de quelque sorte qu'elles soient.
A son tour, M. Henry Webley, mari de Mrs. Julie X… écrivit à M.
Gurney :
Birmingham, Wenman-Street, 84, 18 mai 1885. - Je réponds de bon
gré à votre lettre en vous fournissant les informations que vous m'avez
demandées. Ma femme est morte le 2 février 1884, vers 5 h. 50 du matin.