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assistants ; au contraire, lorsque le mourant est en des conditions<br />
comateuses (qui impliquent l'abolition totale des fonctions de la<br />
pensée), il ne serait plus possible d'avoir recours à l'explication<br />
hallucinatoire, entendue dans la signification que nous venons<br />
d'indiquer.<br />
XIXe CAS. - Je l'extrais du Light (1912, page 324). Le<br />
professeur ARTHUR LOVELL écrit dans les termes suivants au<br />
Directeur de la revue :<br />
Page 225<br />
On connaît de nombreux exemples de musique perçue près de la<br />
chambre, ou dans la chambre même, où gît un mourant ; maintenant<br />
j'ai eu connaissance d'un de ces épisodes ; il m'a été communiqué par<br />
l'une de mes élèves, fille d'un ministre de l'Église Ecossaise. Je vous<br />
transcris le passage de la lettre qui contient le récit en question, en vous<br />
faisant remarquer que celui-ci ne m'a pas été envoyé dans un but de<br />
publication, mais à titre de renseignement confidentiel relativement à un<br />
fait qui, pour mon élève, était absolument nouveau et inexplicable. Elle<br />
écrit :<br />
« Mon père est décédé il y a trois semaines ; ce triste événement<br />
a été accompagné d'un incident mystérieux qui, je pense, pourra vous<br />
intéresser ; il s'agit peut-être d'un événement commun, mais, pour ma<br />
part, je n'en ai jamais entendu parler.<br />
Trois mois avant sa fin, il a été frappé de congestion cérébrale,<br />
avec perte de la parole et assoupissement de l'intelligence ; seulement<br />
il était encore à même de reconnaître les personnes. Il est mort un<br />
matin, vers l'aube ; je n'étais pas présente, parce que maman n'avait pas<br />
cru devoir m'appeler, car il n'y avait aucun espoir que le malade<br />
récupérât l'intelligence.<br />
Or voici ce qui se produisit. A 2 heures du matin, mon père est entré<br />
en agonie, deux minutes après (ma mère avait regardé l'heure), on<br />
commença à entendre du côté extérieur de la fenêtre (qui est à l'étage<br />
supérieur de la maison), un chant merveilleux, qui éveilla chez ma mère<br />
le souvenir d'un jeune chanteur de l'église de Saint-Paul. La voix<br />
semblait jaillir d'en haut et s'éloigner dans le ciel comme un écho de<br />
musique du paradis ; seulement, cette fois on percevait trois ou quatre<br />
voix qui chantaient en chœur un hymne triomphal d'allégresse. Le<br />
chant continua jusqu'à 2 h. 10 - c'est-à-dire durant huit minutes - puis, il<br />
s'affaiblit graduellement, jusqu'à s'éteindre ; mon père s'éteignit en