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Autour du lit du petit mourant se trouvaient le père, la mère, la<br />
grand'mère, la maîtresse de maison, Mme Julie Masca, et sa petite sœur<br />
Ippolita, âgée de 3 ans, à demi paralysée, laquelle, assise sur le lit du petit<br />
agonisant, le regardait avec pitié. A un moment donné, exactement un<br />
quart d'heure avant que la mort eût mis fin a cette tendre existence, la<br />
petite sœur Ippolita tendit les bras vers un coin de la chambre et s’écria :<br />
« Maman, vois-la tante Olga ? » - et elle s’agita pour descendre du petit<br />
lit et aller l’embrasser. Les assistants demeurèrent pétrifiés et<br />
demandèrent à la fillette : « Mais où ? où est-elle ? »<br />
-- Et l'enfant répétait : « La voilà ! La voilà ! et voulut à toute force<br />
descendre, et elle courut à une chaise vide ; mais elle resta là un peu<br />
perplexe, parce que la vision s’était portée en un autre point de la<br />
chambre. Et l'enfant s'y dirigea, disant : « La voilà, la tante Olga ! » Puis<br />
elle se tut lorsque survint le douloureux moment de la mort du petit ange.<br />
Cette tante Olga, sœur de la mère de la fillette, s'est empoisonnée il<br />
y a un an par amour, et son fiancé, absent, lorsqu'il apprit la mort de son<br />
aimée, après trois mois de pleurs, se suicida ; la nuit même de son<br />
suicide, il apparut en rêve a la sœur d’Olga, c’est-à-dire la mère de la<br />
petite clairvoyante, en lui disant : « Tu vois ! maintenant j’épouse Olga ».<br />
Le matin suivant on apprit par les journaux le suicide.<br />
Je garantis la véracité des faits, qui m’ont été répétés<br />
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ce soir dans leurs moindres détails par la famille Nasca, mes amis<br />
intimes, et par la grand'mére de la petite clairvoyante. (Signé : M. Pelusi,<br />
ordonnateur de la Bibliothèque V. E.)<br />
Llle CAS. -- Le publiciste anglais bien connu, WILLIAM STEAD,<br />
Directeur de la Review of Reviews, dans son ouvrage intitulé Real Ghost<br />
Stories, rapporte l'épisode suivant :<br />
Je termine le chapitre par l'exposition d'une des manifestations de<br />
fantômes les plus détaillées qui se soient produites dans les temps<br />
modernes. C'est aussi la seule manifestation rapportée ici qui illustre la<br />
consolante croyance que les esprits des personnes qui nous sont chères<br />
viennent nous recevoir au lit de mort pour nous servir de guides dans<br />
l'existence spirituelle.<br />
Durant l'été 1880, quatorze officiers du 5e régiment de Lanciers<br />
étaient assis en causant dans la salle du mess de la caserne de cavalerie à