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sera pas difficile de démontrer qu'elle n'est pas fondée. Il suffira, en
effet, d'observer que les « ondes électriques » sont soumises à la loi
physique et se propagent en raison inverse du carré des distances, en
s'affaiblissant à mesure qu'elles avancent dans l'espace jusqu'à s'éteindre
pratiquement - alors qu'on sait que cela ne se produit jamais pour
l'énergie télékinésique et télépathique, qui est tout aussi active à 5.000
kilomètres de distance qu'elle l'est à quelques mètres seulement. Ce qui
prouve qu'à la base des phénomènes de télékinésie doit se trouver une
force ou, pour mieux dire, une faculté de nature, non pas physique, mais
psychique, puisqu'elle peut se transférer instantanément à une distance
quelconque sans se dissoudre ; faculté qui doit être aussi sensorielle et
consciente, étant donné sa possibilité d'utiliser sur place « l'énergie
médiumnique » (soutirée vraisemblablement de quelque sujet sensitif)
pour l'exercer sur un sujet déterminé, avec un but généralement
manifeste. Toutes ces considérations nous obligent à admettre que cette
« faculté psychique sensorielle et consciente » consiste dans la présence
sur place de l'entité spirituelle du décédé intéressé à l'affaire. Cette
conclusion ressort pleinement des faits exposés jusqu'ici, et elle ressortira
encore davantage de ceux qui vont suivre ; en effet, assez souvent, les
phénomènes télékinésiques, au lieu de se réaliser au moment de la mort
de l'agent, se produisent à l'instant où ses familiers en reçoivent la
nouvelle (donc, lorsque les prétendues « ondes électriques » devraient
s'être perdues depuis longtemps) ; en d'autres occasions, les phénomènes,
après s'être réalisés au moment du décès, se poursuivent jusqu'à ce qu'on
ait satisfait un désir
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exprimé par le défunt sur son lit de mort - ce qui rend évidente
l'intention du décédé d'impressionner les vivants pour les entraîner à
exaucer ses vœux.
Quant à l'objection selon laquelle les moyens adoptés pour parvenir
au but nous semblent vulgaires ou absurdes, il faut ne pas oublier que les
décédés se manifestent comme ils le peuvent et non pas comme ils le
veulent. Je me réserve de revenir sur ce sujet dans les conclusions de cet
ouvrage ; mais ces remarques suffisent pour montrer que la thèse de M.
Flammarion n'est pas soutenable. Il s'est trompé, parce qu'il a jugé d'après
quelques exemples non adéquats, s'étant réalisés à peu de distance du