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dans le fait qu'en elle, très souvent, les épisodes d'audition super<br />

normale ne sont pas « électifs », mais « collectifs » ; c'est-à-dire que ce<br />

n'est pas uniquement le transcendantale mourant qui perçoit la musique<br />

transcendantale, mais toutes les personnes présentes ou quelques-unes<br />

parmi elles ; même dans la plupart des cas, les assistants la perçoivent<br />

seuls, le mourant ne pouvant pas le faire à cause des conditions<br />

comateuses dans lesquelles il se trouve, ce qui revêt une grande<br />

importance théorique, ainsi que nous le ferons remarquer plus loin.<br />

Il en résulte que les cas « collectifs » de la présente catégorie<br />

viennent à l'appui de ceux « électif », en ce sens, que la musique<br />

transcendantale perçue au lit de mort dans les deux circonstances doit<br />

être considérée comme ayant une origine positivement extrinsèque, et<br />

aucunement hallucinatoire dans<br />

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la signification pathologique du mot. D'autre part, comme on ne<br />

peut pas séparer cette catégorie des précédentes, il s'ensuit aussi que,<br />

si celle-ci est constituée par des épisodes ayant une origine<br />

extrinsèque, il n'y a pas de raison pour ne pas admettre une origine<br />

identique pour les épisodes contenus dans les autres catégories ; tout<br />

ceci, bien entendu, toujours d'une manière générale.<br />

XIIIe CAS. - Je commence par enregistrer quelques cas dans<br />

lesquels le phénomène de l'audition musicale est encore « électif ». Je<br />

tire le récit suivant du Livre d’ A. Beauchesne : Vie, Martyr et Mort<br />

de Louis XVII. L'auteur en a recueilli les détails de la bouche même<br />

des citoyens Lasne et Gomin, qui ont été les gardiens de l'infortuné<br />

Dauphin. Il écrit :<br />

L'heure de l'agonie s'approchait et Gomin, l'un des gardiens, voyant<br />

que le malade restait calme, silencieux et immobile, lui demanda : « J'espère<br />

que vous ne souffrez pas ? » - « Oui, je souffre encore, mais pas comme<br />

avant... Cette musique est si belle ! » On ne percevait aucun écho de musique ;<br />

on ne pouvait d'ailleurs pas en percevoir de la chambre où le petit martyr<br />

gisait mourant. Gomin, étonné, répliqua : « En quelle direction l'entendezvous<br />

? » - « Elle vient d'en haut ». – « Et vous l'entendez depuis<br />

longtemps ? » - « Depuis que vous vous êtes agenouillé. Ne l'entendezvous<br />

donc pas ? Oh ! écoutons, écoutons ! » - Et l'enfant ouvrit ses grands<br />

yeux éclairés d'une joie extatique et parvint à faire un signe de sa petite main<br />

exsangue. Le gardien, ému, ne voulant pas détruire cette dernière douce

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