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ministère, le pauvre curé s'est senti tellement épuisé par l'effort qu'il avait fait,
qu'il ne fut plus à même de se tenir debout et dut s'aliter dans la maison
même, où, après une courte agonie, il rendait l'âme à Dieu.
Au moment de son trépas, une musique de paradis retentit dans la
maison ; les assistants en rapportèrent une impression si profonde, qu'un
ministre protestant logé
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l'immeuble décida, sans plus, d'adhérer à la confession catholique.
Le directeur du Light fait suivre ce récit des considérations
suivantes :
La dame qui a écrit le récit qu'on vient de lire n'appartient pas à la
confession catholique romaine - ce qui constitue une garantie supplémentaire
de l'impartialité de son témoignage. Ceci dit, il est évident que l'élément
théologique n'a rien à faire dans l'épisode en question. Pour nous, il montre
d'une manière éloquente que dans le monde spirite on apprécie la vertu de
sacrifice et la bonté d'âme, en dehors de toute confession religieuse.
Inutile de remarquer ce que les conclusions du Directeur du
Light ont d'incontestablement sensé.
XXIIIe CAS. - N. SPICER, dans son livre : Strange Things (page
115), raconte en ces termes le décès d'un frère du docteur Kenealy :
La chambre du malade donnait sur une vaste étendue de campagne,
entourée par une couronne de collines verdoyantes. Vers midi, presque tous
les membres de la famille, compris le docteur, son frère, se trouvaient réunis
dans la chambre, qui était éclairée par un rayon éblouissant de soleil.
Soudain, un chant divinement mélodieux retentit dans la pièce. Il était bien
supérieur à tout chant terrestre ; c'était une plainte suave et mélancolique, due
à une voix de femme ; l'accent exprimait une profondeur de douleur
déchirante qu'on ne pourrait pas décrire par des paroles. Il continua durant
plusieurs minutes, après quoi il sembla s'affaiblir en s'éloignant, comme
les ondes légères qui rident un lac, en se perdant dans un murmure. L'agonie
de l'enfant avait commencé en même temps que le chant ; mais l'émotion
provoquée chez les assistants par ce chant mystérieux et divin a été telle,
que leur attention a été détournée pendant quelques instants de la scène
solennelle...