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soupir ; parfois en retentissant avec de longs intervalles, en d'autres cas
après de très courtes interruptions, un peu dans une direction, un peu
dans l'autre, mais paraissant toujours venir de la maison même, ou tout
près d'elle ; toutes les recherches et enquêtes accomplies pour résoudre
le mystère sont restées sans résultat.
Dans le récit ci-dessus, on ne parle pas des conditions intellectuelles
dans lesquelles se trouvait le mourant ; mais comme le rapport fait
allusion à des manifestations qui se sont produites deux heures
avant le décès et qui ont persisté jusqu'aux derniers instants de
l'agonie, on peut penser sans crainte de se tromper que Goethe
était plongé en des conditions comateuses ; d'autant plus que, s'il n'en
avait pas été ainsi, la personne qui a rédigé le récit n'aurait pas
manqué de noter l'attitude du malade, vis-à-vis des manifestations :
c'est-à-dire s'il avait donné signe de percevoir, ou non, la musique
transcendantale. Ce silence permet d'arguer que le malade était sans
connaissance ; en ces conditions, le cas serait analogue à ceux qui
précèdent, hormis la circonstance curieuse, mais assez fréquente,
des perceptions contradictoires auxquelles furent sujets les
percipients, aussi bien pour ce qui concerne la localisation de la
musique transcendantale, que relativement à sa nature
instrumentale ou vocale. Nous avons déjà eu l'occasion de faire
remarquer que ces sortes de perceptions contradictoires, qu'on
rencontre à chaque pas dans la télépathie entre vivants, doivent
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être attribuées, le plus souvent, aux idiosyncrasies spéciales des
percipients, par suite desquelles l'impulsion télépathique (qu'elle soit
originée par un vivant ou par un décédé, peu importe), suivant la voie
de « moindre résistance » pour pénétrer de la subconscience dans la
conscience, est fréquemment sujette à se transformer en perceptions
sensorielles diverses selon les tempéraments différents. Maintenant, il
est bien de remarquer que, si cette interprétation peut être considérée
comme bien fondée, ceci ne signifie aucunement qu'il n'existe pas des
exceptions à la règle ; d'autant plus que fort souvent, en
Métapsychique, les phénomènes en apparence identiques sont, en
réalité, d'une nature différente. Ainsi, dans le cas cité, tout contribuerait
à laisser supposer que les perceptions contradictoires qui se réalisèrent
dans les moments où les familiers, en discutant sur les faits, étaient
portés à les expliquer naturellement, montrent une intention : celle de