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de temps que j'évalue à dix ou quinze minutes. Après quoi, une autre<br />
infirmière entra dans la salle, et la figure commença à s'atténuer, à se<br />
dissoudre, tant qu'elle disparut.<br />
Je tâtais les pulsations de la mourante dans le cou, et je trouvais<br />
qu'on les percevait encore, bien qu'elle eût cessé de respirer. Quand la<br />
forme était présente, elle respirait encore...<br />
Rien de très remarquable dans cet épisode ; toutefois, au point de<br />
vue de l'hypothèse télépathique, cette question se pose spontanément à<br />
l'esprit du moment que la mourante se trouvait dans le coma depuis cinq<br />
heures, d'une façon bien définie et profonde, est-il bien raisonnable<br />
encore d'attribuer l'origine de l'apparition à la pensée de la mourante ?<br />
Franchement, je crois plus près de la vérité celui qui répond négativement<br />
à la question.<br />
Xlvie cas – je l’extrait du livre connue de Camille Flammarion :<br />
L'Inconnu. Mme B. de L., de Lacapelle, écrit à M. Flammarion :<br />
J'avais une fille de 15 ans, qui était ma joie et mon orgueil. Durant<br />
un court voyage, je l'avais laissée en compagnie de ma mère. Je devais<br />
être de retour le 17 mai 1894 ; et dans la nuit du 17, je rêvais que ma fille<br />
était gravement malade, qu'elle m'appelait et m'invoquait en pleurant. Je<br />
me réveillai très agitée, me répétant à moi-même la phrase proverbiale<br />
que « tout songe est un mensonge ». Dans la journée, je reçus une lettre<br />
de ma fille, où elle me renseignait sur les affaires domestiques,<br />
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sans se plaindre de rien. Le lendemain, en arrivant à la maison, je ne<br />
vis pas ma fille venir à ma rencontre ; et la femme de chambre m'apprit<br />
qu’une indisposition soudaine l’avait saisie. Je montait a sa chambre et la<br />
trouvai souffrante d'une forte douleur de tête. Je la fis tout de suite<br />
coucher ; hélas ! elle ne se releva plus ! Deux jours plus tard se déclara<br />
une angine membraneuse, et malgré les soins prodigués, elle s'éteignit le<br />
29 mai.<br />
Or, deux nuits avant la catastrophe, je m'étais étendue sur un lit<br />
séparé par une porte de la chambre de ma fille J'avais fermé les yeux,<br />
mais je ne dormais pas ; ma fille s'était assoupie, et l'infirmière veillait.<br />
Tout à coup une vive lumière, comparable au soleil de midi au mois<br />
d'août, éclaira la chambre. J'appelai tout de suite l’infirmière, qui tarda<br />
quelque temps à répondre. Pendant ce retard, je me trouvais déjà près du