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destiné à mourir. Et le fait que cette impression n'était pas le fruit d'une
imagination exaltée est confirmée par ceci, que l'enfant malade, Cyrille,
un instant avant de mourir, prononça avec irritation le nom du petit frère
Reginald, en lui disant de s'en aller, qu'il ne voulait pas aller avec lui,
qu'il n'y aurait pas été, qu'il voulait rester avec sa maman.
XLIe CAS. -. Je l'extrais des Annali dello Spiritismo in Italia, 1875,
pages 120 et 149. La relation du cas occupe dix pages de cette revue ; j'en
rapporterai donc seulement les passages principaux. Le relateur en est le
spirite de la première heure bien connu, Rinaldo Dall'Argine, et les
protagonistes sont des personnes de son intimité. Il écrit :
Le Dr Vincent Gubernari, natif des Maremmes, Toscane, s'était
installé définitivement à Arcetri (Pian dei Giullari), délicieux pays près
de Florence ; et bien qu'il n'en fût pas le médecin officiel, il y exerçait
également sa profession.
M. Gubernari, favorisé des biens de la fortune, avait épousé Mme
Isabelle Segardi, de Sienne, descendante
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d'une famille patricienne de cette ville. Elle aussi était riche et avait
apporté à son mari une dot non indifférente.
Les époux avaient convenu de se faire une donation réciproque de
leur propre fortune, et Mme Gubernari avait déjà fait son testament en ce
sens et supposait que son mari en avait fait autant à son égard.
...Quoique M. Gubernari, en matérialiste qu'il était; se moquât du
spiritisme et des esprits, il ne put s'empêcher d'être impressionné en
voyant plusieurs de ses amis, qu'il savait très instruits, exempts de parti
pris, et autrefois plus anti-spirites que lui, être tout à coup devenus
croyants aux manifestations spirites. Un beau jour donc, le docteur, soit
qu'il voulût se convaincre personnellement, soit qu'il voulût s'amuser aux
frais de ses amis, leur manifesta le désir de tenter une expérience chez lui,
et les invita à être de la partie.
Dès que les expérimentateurs eurent formé la chaîne autour de la
table, un esprit l'agita avec une force surprenante... Et le docteur fut
extrêmement surpris lorsque, ayant demandé le nom de l'esprit présent,
on lui répondit :
- Ta tante Rose.
Le docteur étant resté orphelin en bas âge, avait été élevé avec
tendresse par cette tante, qui lui avait servi de mère.