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que les notes musicales, telles que les perçoit l'oreille humaine, sont
l'effet d'une somme de vibrations acoustiques qui sont en rapport
numérique entre elles : par conséquent, même dans notre monde, toute
sorte de bruits pourrait théoriquement se transformer en une musique
grandiose et solennelle, à la seule condition que les multiples
gradations vibratoires d'un bruit quelconque fussent en rapport
numérique entre elles, en constituant une gamme de tonalités
musicales absolument analogue aux autres gammes musicales. Il en
résulte qu'il n'y aurait rien d'absurde dans l'idée que tous les sons et
bruits terrestres, en pénétrant dans les sphères spirituelles, doivent
s'harmoniser mathématiquement entre eux, de manière à engendrer une
musique transcendantale d'une complexité et d'un grandiose
inconcevables pour nous ; en somme, de manière à constituer un
« motif » de ce qu'on appelle la « Musique des Sphères ».
XIIe CAS. - Dans l'épisode qui suit, l'audition musicale coïncide
exceptionnellement avec un incident qui équivaut à une preuve
d'identification spirite. Je l'extrais du Light (1893, page 161).
Le sensitif percipient est un homme éminent dans le domaine de
la science mécanique américaine,
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qui jouit d'une célébrité nationale aux Etats-Unis et qui a été l'ami
du grand philosophe Herbert Spencer. Le fait est raconté par Mrs.
Hester Poole dans les termes suivants :
Il y a six ans environ, le gentleman dont il s'agit, qui m'a autorisé à
exposer son cas dans cette Revue, a commencé à percevoir des notes et des
accords musicaux d'une nature mélodique absolument exquise. Il est
passionné pour l'art de la musique, qui constitue sa plus grande distraction, au
milieu des occupations sévères qui l'absorbent ; il a entendu tous les
meilleurs chanteurs et les meilleurs orchestres de l'Ancien Monde. Malgré
cela, les harmonies subjectives qu'il perçoit depuis six ans dépassent en
beauté toute audition musicale terrestre à laquelle il ait jamais assisté ou
qu'il soit à même de concevoir. Elles sont précédées par de longs et doux
accords qui semblent joués par des cornets. Ensuite, d'autres instruments
et puis d'autres encore viennent graduellement tisser leurs harmonies
dans le concert, jusqu'au moment où le volume complexe et merveilleux du
flot musical s'insinue et domine à tel point les sens du percipient, que celuici
se sent près de tomber en syncope. Il se sent comme extasié, et comprend