bDJVOi

Page 115
Des phénomènes
de « télékinésie » en rapport
avec des événements de mort
Les phénomènes de « télékinésie » dans leur forme spontanée de
manifestation - il s'agit le plus souvent de portraits qui tombent ou
d'horloges qui s'arrêtent en rapport avec des événements de mort offrent
une haute valeur théorique ; et ceci pour des motifs multiples, dont le
principal est celui-ci : que l'action physique, exercée à distance en pareils
cas, ne peut être envisagée comme étant de nature purement mécanique,
puisqu'elle s'exerce sur un objet désigné - ce qui ne pourrait se réaliser
sans le concours d'une volonté dirigeante ; ou, en d'autres termes, sans la
présence réelle de l'entité spirituelle qui est en jeu. Il s'ensuit que les
phénomènes de télékinésie fournissent un bon argument pour démontrer
que l'esprit est indépendant de l'organisme corporel.
Ils se prêtent, en outre, à circonscrire l'hypothèse télépathique en
des limites mieux déterminées, parce qu'ils se réalisent parfois
simultanément avec des manifestations télépathiques - ce qui amène
logiquement à formuler des conclusions identique sur la genèse des deux
classes de phénomènes. On devrait
Page 116
donc en conclure que, si les phénomènes de télékinésie, à raison de
leur mode de réalisation, qui prouve l'existence d'une volonté dirigeante,
ne peuvent être éclaircis qu'en admettant la présence spirituelle du décédé
en rapport avec les faits, on devrait admettre la même chose pour un
grand nombre de phénomènes télépathiques. Comme ceux-ci se
produisent combinés avec les phénomènes télékinésiques, on peut en
déduire que, si les derniers sont de nature spirite, il ne peut qu'en être de
même des premiers. Si on arrivait à admettre ces conclusions, alors on
devrait circonscrire l'hypothèse télépathique, considérée dans la
signification d'action à distance entre un cerveau et l'autre, dans le champ
étroit où s'exerce la « transmission de pensée » proprement dite, c'est-àdire
dans un rayon d'action ne dépassant guère quelques kilomètres - ce
qui serait conforme à la loi physique du carré inverse des distances, à
laquelle les vibrations de la pensée elles-mêmes ne pourraient pas se
soustraire. Si l'on ne voulait pas resserrer son action dans un champ si
étroit, alors il n'y aurait guère d'autres moyens pour résoudre le problème,
que celui d'admettre que le groupe des phénomènes connus sous le nom