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de la nouvelle expérience.
Le colonel Maurizio se rendit, en effet, chez la comtesse Passerini
et, la séance commencée, on demanda à l'esprit-guide s'il connaissait ce
qui était arrivé le soir précédent chez le docteur Gubernari. On répondit :
Il n'y a pas eu mystification ; l'esprit de la tante du docteur ne lui a
révélé que la pure vérité.
- - Donc - demanda le professeur Capelli - le docteur
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Gubernari doit réellement mourir, et bientôt ?
- Sans aucun doute - continua l'esprit - et avant la fin de l'année
courante.
- Mais - ajouta Capelli - comment pouvons-nous rapporter au
docteur cette terrible confirmation de ce que sa tante lui a révélé ? Nous
ne voulons ni pouvons augmenter son trouble.
- Ce que j'ai dit, c'est à vous que je l'ai dit ; avec le docteur
comportez-vous comme vous voudrez.
On écrivit immédiatement au docteur Gubernari que l'esprit avait
assuré qu'il s'agissait d'une mystification. Le docteur lut avidement la
missive, et se reprit, riant de lui-même et de ses frayeurs, et comme il
jouissait d'une parfaite santé, il eut honte d'avoir cru un seul instant à sa
prochaine mort.
...Malgré tout, dans la nuit du 12 novembre, il fut assailli par une
fièvre très forte accompagnée de fortes douleurs... Les médecins
diagnostiquèrent qu'il s'agissait d'une chose sans importance et qui ne
méritait pas qu'on se préoccupât... mais en attendant le mal augmentait, et
il souffrait horriblement...
Ses amis allèrent de nouveau chez la comtesse Passerini pour une
séance médiumnique. L'entité habituelle se manifesta ; interrogée à ce
propos, elle répondit :
- Comme il s'agit d'un malade, je dirai que je ne me connais pas en
ce genre de choses ; mais pour satisfaire à votre désir, je chercherai un
esprit qui ait exercé la médecine durant sa vie, et je vous l'enverrai.
Attendez-moi un moment !
Le guéridon s'arrêta, mais après quelques minutes il s'agita de
nouveau, et le même esprit dit :
- J'ai trouvé le médecin ; il est ici ; interrogez-le !
D. - Peux-tu nous dire quelque chose sur la maladie de Gubernari ?
R. - Je puis dire que, comme esprit, je trouve Gubernari gravement
malade ; je vous avouerai pourtant que, si j'étais encore parmi vous, je