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de mort ne prouvent absolument rien, si ce n'est qu'un cas de
coïncidence accidentelle, il n'est pas moins vrai que, si ces coïncidences
se renouvellent cent fois en rapport avec cent cas de mort, alors, par suite
de l'accumulation de ces coïncidences, on voit ressortir la preuve
incontestable d'un rapport de cause à effet entre les deux événements.
Or ces observations s'appliquent d'une façon spéciale à l'incident cidessus.
Si nous le prenons seul, il est sans doute susceptible d'être
expliqué par l'hypothèse des coïncidences casuelles ; mais si on
l'envisage en rapport avec tant d'autres du même genre, alors on sera
porté à le considérer comme réellement télékinésique. Et ce, d'autant plus
qu'on ne doit pas négliger les commentaires du rapporteur, qui remarque
que, s'il s'était agi d'un reste de tension dans le ressort de la boîte à
musique, elle aurait dû se décharger bien avant, lorsque le cabinet de la
doctoresse avait été soumis au remue-ménage d'un changement de
mobilier - observation intéressante au point de vue de l'authenticité du
phénomène, et à laquelle on ne saurait quelle objection opposer. Si
ensuite on voulait tenir compte de l'autre incident raconté par le même
rapporteur, qui a adressé une demande mentale au décédé pour la
confirmation du phénomène et a reçu pour réponse trois coups puissants
frappés à côté de lui sur le plancher, alors il ne serait plus possible de
douter encore de l'origine télékinésique-spirite du phénomène.
La doctoresse Lukens en doute ; mais elle reconnaît en même temps
que l'incident est déconcertant, et elle en parle de manière à laisser
supposer que son doute n'exprime pas entièrement le sentiment de son
esprit.
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Pour ceux qui, tout en étant disposés à accueillir l'explication spirite
du fait, seraient perplexes à cause de la difficulté de comprendre
comment l'esprit du défunt, fut présent dans le cabinet, juste au moment
dans lequel on parlait de lui, je rappellerai que la difficulté est seulement
apparente et qu'on peut parfaitement l'expliquer grâce à l'analogie qu'elle
présente avec les phénomènes télépathiques dans lesquels une personne
qui pense intensément à une autre, par ce seul fait, se met immédiatement
en rapport psychique avec la personne à laquelle elle pense. On devrait
donc expliquer d'une manière analogue l'incident en question ; c'est-àdire
qu'il n'y a pas à supposer que l'esprit du décédé se trouvait sur place,
niais plutôt que la pensée des assistants, tournée avec une intensité
d'affection vers l'ami disparu, avait établi le rapport psychique entre eux ;
l'esprit désincarné serait alors intervenu pour fournir à ses amis qui le