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origine, remarqua qu'elles ne se rattachaient pas les unes aux autres,
qu'elles ne constituaient pas un morceau musical unique, que leur facture
était vieille et qu'elle devait remonter en 1780. En outre, il signala une
erreur d'harmonie dans une de ces mesures. Une fois qu'il eût prononcé
ce jugement, on lui fit connaître l'origine des mesures en question ; alors
il dit qu'effectivement, au XVIIIe siècle, les orchestres jouaient sur une
tonalité plus basse que celle actuelle ; ensuite il suggère le nom de
Lacchini comme étant vraisemblablement celui de l'auteur du morceau.
En mars 1908, les deux sensitives revinrent à Versailles et furent
informées que durant l'hiver 1907 aucune musique n'avait joué dans le
Parc. Elles purent, en outre, constater que, lorsqu'une musique jouait à
Versailles, ainsi que dans le Parc même, elle ne pouvait pas être entendue
aux alentours du « Petit Trianon ».
Au cours du même mois, elles examinèrent un grand nombre de
morceaux existant au Conservatoire de Paris et parvinrent à découvrir
que les douze mesures transcrites par Miss Lamont se rencontraient
identiques en différentes oeuvres musicales du XVIIIe siècle, et qu'elles en
constituaient même la trame essentielle. En outre, dans les limites de ce
qu'elles purent examiner, elles constatèrent qu'on ne trouvait rien de
semblable dans les oeuvres d'une date postérieure à 1815. Ces mesures
constituaient une partie intégrante de certains morceaux de Sacchini,
Philidor, Montigny, Grétry et Pergolési. Des erreurs d'harmonie
identiques à celle signalée par l'expert ont été rencontrées en Monsigny et
Grétry.
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Tel est le passage essentiel du récit, pour ce qui concerne l'incident
dont nous nous occupons. On peut voir dans An Adventure la citation des
opéras et des scènes dans lesquels on a découvert les différentes mesures
de la musique transcendantale perçues et transcrites par Miss Lamont.
Plus loin (page 115), la même sensitive signale le fait très remarquable
que les mesures en question, perçues par elle dans une succession
continue, représentaient au contraire un résumé symphonique des
principaux motifs mélodiques de divers opéras du XVIIIe siècle ; ce qui,
non seulement confère à l'épisode une valeur de perception supernormale
véridique, mais encore laisse supposer l'existence d'une intention
quelconque à l'origine des faits : ce qui équivaut à affirmer l'existence
d'un agent transmetteur intelligent. En ce cas, pour expliquer l'épisode il
ne serait plus permis de s'en tenir à l'hypothèse d'une reproduction
psychométrique d'événements passés ; on devrait avoir recours à