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Elle se trouvait un jour assise sur les rochers de la côte avec une jeune
miss américaine, qui est devenue plus tard la femme de son fils. Pendant
que la jeune fille causait avec Mme F., en tenant les mains gantées sur
ses genoux, elle jeta soudain un léger cri de douleur.
- Qu'est-ce que c'est ? - demanda Mme F...
- J'ai été piquée à un doigt.
En disant cela, elle enleva le gant et constata qu'une bague qu'elle
portait au doigt s'était fendue. Elle en est restée consternée et s'est écriée :
- Oh ! Madame F..., en ce moment est mort un ami que j'aime
beaucoup.
Elle expliqua alors que la bague était un cadeau d'un jeune homme
qui la lui avait remise la veille de son départ des Etats-Unis, en disant :
« Si je meurs, cette bague vous en communiquera la nouvelle ».
Naturellement Mme F... ne prit pas l'incident au sérieux, et, comme
elle ne s'était jamais occupée de recherches psychiques, elle reprocha à
son amie sa crédulité superstitieuse. Mais quelques semaines après, on
reçut la nouvelle du décès du jeune homme qui avait donné l'anneau.
Mme F... n'a pas su me dire d'une manière sûre si le décès s'était produit
précisément le jour où la bague s'était fendue ; mais elle croit pouvoir
l'affirmer.
Mme F... est française, mais elle lit l'anglais ; si vous lui écrivez, je
crois qu'elle vous répondra en confirmant ce que je viens de vous
communiquer. De toute manière, je vous transcris son adresse. - (Signé :
AUGUSTE GLARDON.)
La direction de la Society for Psychical Research écrivit, en effet, à
Mme F..., qui répondit par la lettre suivante :
Monsieur, en réponse à votre lettre, je ne puis que vous confirmer
les faits qui vous ont été communiqués Par Mr. Glardon.
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Effectivement, au mois de janvier 1887, je me trouvais à Nervi,
assise sur les rochers de la mer avec une jeune fille américaine. Pendant
que nous causions gaîment, elle tenait les mains immobiles sur les
genoux, elle s'est senti piquer vivement à un doigt. En se dégantant, elle
constata qu'une bague qu'elle portait toujours à un doigt s'était fendue en
la piquant.
Or, il est à remarquer que cette jeune fille, à la veille de son départ
pour l'Europe, avait reçu en don la bague d'un jeune homme de ses amis ;