bDJVOi

Du témoignage du frère. j'extrais ce dernier passage :
Je me rappelle que je contemplais une ancienne pierre sépulcrale
abandonnée dans un coin, lorsque tout à coup j'ai entendu résonner un
chœur de voix masculines qui chantaient les Vêpres. L'un de nous
s'écria : « Voilà les moines qui chantent en chœur ! » Ce chant a eu la
durée d'une demi-minute environ ; peut-être d'une minute. (Signé : E.-
EDWARD ANNE.)
Dans ce cas, comme dans le précédent, l'hypothèse télépathicospirite
et celle psychométrique paraissent également admissibles, et il
n'est pas facile de se prononcer là-dessus. La seule objection contraire à
l'explication psychométrique consisterait en ceci que les impressions
psychométriques sont invariablement personnelles, et jamais collectives ;
c'est-à-dire que le sensitif perçoit seul ayant été mis en rapport avec
Page 197
l'objet « psychométrisable » ; les visions-auditions auxquelles il est
soumis ne sont pas transmissibles à des tiers. Il est vrai que, dans le cas
ci-dessus, il ne se serait pas agi précisément d'un objet
« psychométrisable », mais plutôt d'une ambiance « psychométrisée »,
avec laquelle toutes les personnes présentent se trouvaient en rapport.
Mais, comme les sensitifs doués de facultés psychométriques sont très
rares, il est peu vraisemblable que dans le cas dont il s'agit les quatre
personnes présentes aient été toutes des sensitifs-psychomètres.
Ces difficultés n'existeraient point pour l'hypothèse télépathicospirite,
étant donné que pour subir un influx télépathique - qu'il vienne
d'un vivant ou d'un décédé - des facultés spéciales de sensitifs ne sont pas
indispensables ; toute personne, bien que, psychométriquement négative,
peut y être sujette à un certain moment de sa vie, ainsi que le prouvent
des exemples innombrables d'hallucinations télépathiques collectives.
Dans le cas suivant, analogue aux derniers que nous venons
d'exposer, des perplexités de cette sorte ne sont plus possibles ; on y
rencontre des circonstances qui amènent logiquement à se prononcer en
faveur de l'hypothèse télépathico-spirite.
VIe CAS. - Il a paru dans le Light (1919, page 310). Le chév.
ARCHER SHEPER, vicaire d'Avenbury (comté de Herefordshire), écrit :
Pour une étrange cause inexplicable, dans l'église dont je suis le
vicaire, on perçoit le son prolongé d'un orgue. Je connais trois cas de
cette audition.