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survivance de leur fils et frère Alexandre ; on peut même supposer<br />
que cette conviction tenait à un message télépathique analogue,<br />
transmis par l'entité qui se communiquait.<br />
Si l'on veut analyser plus à fond le cas dont il s'agit, il ne<br />
serait point malaisé de signaler des données et des circonstances qui<br />
montrent nettement l'intention extrinsèque par laquelle les<br />
manifestations étaient déterminées. D'abord la circonstance que les<br />
manifestations ont commencé trois jours après le décès du fils des<br />
percipients - circonstance qui montre qu'elles se rattachaient d'une<br />
manière quelconque à l'événement de mort qui s'était produit clans la<br />
famille. Ensuite, l'autre circonstance que, dans les premiers jours des<br />
manifestations, le tintement des sonnettes se réalisait toujours à la<br />
même<br />
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heure de la nuit et que les percipients, à cette heure exacte, se<br />
trouvaient éveillés, comme pour l'écouter - ce qui constitue d'autres<br />
indices d'une intention qui s'efforçait, en mettant en oeuvre les moyens<br />
dont elle disposait (c'est-à-dire, en se manifestant comme elle pouvait<br />
et non pas comme elle voulait), de faire comprendre aux percipients sa<br />
présence spirituelle. On remarque, en outre, que, lorsque les percipients<br />
se montrèrent convaincus de l'origine transcendantale des<br />
manifestations, mais commencèrent à en être dérangés et à désirer<br />
qu'elles prissent fin, ils furent immédiatement exaucés ; mais comme<br />
la cessation du phénomène raviva les doutes des percipients sur la<br />
nature transcendantale de ce qui s'était produit, les manifestations<br />
recommencèrent plus vigoureuses qu'auparavant. Toutes ces<br />
circonstances font ressortir davantage l'existence d'une intention<br />
vigilante, qui se manifestait ainsi dans un but déterminé : celui de<br />
convaincre les percipients de la présence d'une entité spirituelle<br />
désireuse de se faire reconnaître. Et si l'on songe, enfin, que la musique<br />
se faisait spécialement entendre à l'occasion des anniversaires de famille,<br />
on est amené à en déduire que cette dernière preuve d'une intention<br />
servait aussi à désigner le défunt qui se communiquait : il ne pouvait<br />
qu'appartenir à la famille dans laquelle il se manifestait par ces traits<br />
éloquents ; ou, plus précisément, ne pouvait être que celui-là même qui<br />
a été indiqué par les survivants.<br />
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