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arrivé quand j'avais 18 ou 19 ans ; ce fut l'audition de musique
transcendantale, qui, commencée au cours du sommeil, a continué à être
perceptible lorsque je me suis réveillé ; ceci durant un quart d'heure au moins.
C'est pourquoi je suis à même de m'en souvenir parfaitement. Au moment où
j'étais sujet à cette expérience, je me rendais nettement compte que j'écoutais
une musique « qui n'était pas de ce monde ». Il ne m'est pas resté gravé dans
la mémoire un motif spécial, mais je puis affirmer que la musique était fort
compliquée, riche de rythmes, très douce et qu'elle donnait l'impression
d'une homogénéité
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ineffable, tandis qu'elle paraissait envahir l'ambiance tout entière.
J'ai été réveillé par la musique elle-même et suis resté à écouter,
comme en extase. Je me souviens qu'en écoutant, mon regard fixait
une étoile visible à travers les volets ouverts à demi. L'aube pointait
alors, et la musique sembla s'atténuer et mourir lorsque l'aurore
commença à paraître. Toute jouissance intellectuelle que j'ai éprouvée en
vie par l'audition de musique terrestre n'est même pas comparable à la
joie sereine, tranquille, céleste, qui m'avait envahi lorsque j'écoutais
cette musique transcendantale. L'effet qu'elle a produit sur mon esprit a
été tel, que je me suis décidé Prendre des leçons de violon, et j’y ai
persévéré durant quatre ans. (Signé : Dr RICHARD HODGSON.)
Conformément aux remarques que j'ai faites plus haut, je
m'abstiens de tout commentaire. Voici un autre cas analogue, mais
qui s'est réalisé en des conditions de Veille complète.
Xe CAS. - On peut le lire dans le Journal of the American S. P
R (192,page 373).L’écrivain et poète nord-américain BAYARD TAYLOR
(1825 1878) raconte ce fait, qui lui est personnel :
Laissons que les sceptiques, les vulgaires, les hommes soi-disant
pratiques, aient leur opinion ; il n'en est pas moins vrai qu'il y a dans la
nature humaine l'intuition latente de la possibilité d'entrer parfois en
rapport supersensible. Et l'expérience démontre avec le monde de
personnes qui n'aient point à raconter des incidents inexplicables par les
lois naturelles. Ce sont des coïncidences étonnantes, des pressentiments
réalisés ; quelque-fois des apparitions de fantômes ; tous cas qu’on ne
parvient guère à réduire à l'hypothèse commode du hasard, et qui,
partant, remplissent de stupeur ceux qui les examinent.
Une nuit, vers une heure du Matin, dans la région accidentée du
Névada, je restais à contempler l'éternelle beauté de la Nuit, quand je me