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l'hypothèse d'un phénomène d'auto suggestion hallucinatoire provoqué en
Mrs. Bacchus par la pensée désagréable d'avoir près d'elle le cadavre de
Mrs. R... Hormis que l'on veuille rechercher la cause de la vision dans un
phénomène de transmission de la pensée venant de la fille de Mrs. R...,
pensée qui pouvait être tournée au souvenir de son père, ou bien à la
transmission d'une image analogue perçue en rêve par la même personne
- interprétation qu'il ne faut pas rejeter, quoiqu'elle paraisse assez
gratuite.
CONCLUSIONS
Avec celas, je termine la présente classification, dans laquelle je n'ai
compris qu'une petite partie des faits que j'avais recueillis.
Quelle conclusion doit-on tirer de l'ensemble de ces faits ?
Comme on l'a vu, je me suis rigoureusement tenu, dans cette étude
tout entière, aux interprétations scientifiques de l'hallucination probable,
combinée à la transmission télépathique de la pensée ; et je
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me suis déterminé à cela en considérant que par la nature même des
phénomènes analysés, il n'était pas possible de les diviser de ceux
purement hallucinatoires ou télépathico hallucinatoires. Il me restait donc
pas d'autres voies à suivre, bien entendu en signalant les épisodes qui
semblaient prouver l'insuffisance des hypothèses nommées, et la
nécessité de recourir à celle spirite. Ces épisodes acquièrent leur valeur
démonstrative par la force de leurs modes de manifestation ; soit parce
que le malade se trouve parfois dans le coma, qui exclut la possibilité que
les visions des assistants soient une projection de sa pensée, soit parce
que le défunt qui s'est manifesté était inconnu du percipient et a été
ensuite identifié par un portrait ; soit parce que le fantôme prend un
caractère de manifestation prémonitoire, autre circonstance inexplicable
avec les hypothèses hallucinatoires, suggestives et télépathiques ; soit
parce que l'on obtient parfois des confirmations indirectes au sujet de la
véracité des apparitions, sous forme de préannonces ou de
réconfirmations obtenues médiumniquement, ce qui ramène les
phénomènes en question sur la voie de l'expérimentation scientifique ;
soit, enfin, parce que le mourant ou le percipient, et parfois tous les deux,
sont des enfants en bas âge, et, par conséquent, incapables de s'autosuggestionner
ou de suggestionner les autres au sujet d'événements