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uit. Aussitôt après, il m'a dit : « J'entends la voix de Walt ; il me parle »<br />

- « Que vous dit-il ? » - demandais-je. – « Il me répète : « Viens avec moi<br />

; viens, je t'attends ». - Après quelques instants, il a ajouté : « Flora, tous<br />

les amis se sont réunis ici avec Walt ; il y a Bob, il y a Bucke et les<br />

autres... »<br />

Page 065<br />

Le colonel Cosgrave arriva le soir même pour veiller Horace ; or, il<br />

aperçut le fantôme de Walt Whitman qui apparut de l'autre côté du lit,<br />

s'approcha de lui et lui toucha la main droite, qu'il tenait dans sa poche. A<br />

ce contact, le colonel ressentit une sorte de secousse électrique. Horace<br />

vit, lui aussi, Walt, et le dit. Ces apparitions eurent l'effet de faire<br />

disparaître, comme par un enchantement, toute mélancolie ; personne ne<br />

se sentait plus abattu ; un sentiment d'exultation triomphale imprégnait<br />

l'atmosphère de la maison. - (Signée : Flora Mac Donald Denison.)<br />

Le docteur Prince, secrétaire de l'American Society for P. R., écrivit<br />

au colonel Cosgrave afin d'obtenir de nouveaux détails sur cet<br />

événement. J'extrais des lettres du colonel ces passages saillants :<br />

Au cours des mois d'août et septembre 1919, j'ai vécu en des<br />

rapports familiers avec Horace Traubel, connu de tous pour ses ouvrages<br />

et ses nobles aspirations spirituelles. Jusqu'à ce moment, je ne le<br />

connaissais pas personnellement ; de même, je n'avais qu'une<br />

connaissance plutôt superficielle des ouvrages et des idéalités de Walt<br />

Whitman. Je fais remarquer cela pour montrer que ma mentalité,<br />

consciente et subconsciente, n'était aucunement influencée par les<br />

ouvrages ou les idéalités des écrivains en question. J'ajoute, en outre, que<br />

mon long service militaire en France avec l'armée canadienne, passé<br />

presque toujours en première ligne, depuis janvier 1915 jusqu'à<br />

l'armistice, m'avait naturellement familiarisé avec la mort ; de telle<br />

manière que l'ambiance qui environne les mourants, tout en m'inspirant<br />

un grand respect, ne générait pas en moi cette tension nerveuse et ces<br />

surexcitations émotionnelles qui se réalisent généralement chez des<br />

personnes non familiarisées avec la mort. Je le fais remarquer aussi pour<br />

prouver que je me trouvais en des conditions normales d'esprit quand se<br />

produisit l'événement que vous a écrit Miss Flora Denison, événement<br />

que je confirme dans tous ses détails. Bref, voici ce qui eut lieu.<br />

Au cours des trois nuits qui précédèrent le trépas d'Ho-

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