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et immédiatement toute concrétion fluidique disparut en rentrant
dans le corps de l'enfant, tandis que l'expression de joie assumée par son
visage se changea en une attitude de souffrance. Mme M. S... conseilla à
la mère de se retirer ; et de nouveau le petit visage fut envahi d'une
expression extatique. Quelques instants après, elle s'écria : « Lily ! » et ce
disant, elle s'éteignit. En même temps la forme qui la surmontait s'était
refaite et complétée, et alors Mme S... vit l'autre entité spirituelle d'enfant
s'approcher de cette forme, la prendre avec elle, et elles s'évanouirent
ensemble.
Ce ne fut qu'après ces événements que Mme M. S... apprit que Lily
était une petite sœur de Nelly, morte un an auparavant.
Chacun saisira l'importance que revêtirait l'épisode exposé, s'il était
entièrement rendu et consolidé par les témoignages nécessaires. Son
importance tient à ce qu'il est produit au lit de mort d'un enfant en âge
très tendre. En effet, on ne peut supposer qu'une fillette de six ans,
inconsciente de mourir et en proie à de grandes souffrances, peut songer à
sa petite sœur défunte avec une intensité d'affection telle à en transmettre
la vision télépathico hallucinatoire à la personne qui l'assistait. Une fois
cette éventualité éliminée, la version spirite du fait ne saurait être mise en
doute, surtout si l'on considère l'apparition de l'enfant Lily, de concert
avec le phénomène de « dédoublement » réalisé au lit de mort ;
phénomène dont la mourante ne pouvait certainement transmettre l'image
hallucinatoire à Mme M. S., pour la simple raison qu'elle en ignorait
même la possibilité.
XXXVIe CAS. - On a fait paraître récemment en Angleterre un
petit livre de contenu métapsychique, dû à Mme Joy Sueil, laquelle, après
avoir
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exercé la profession de « nurse » (infirmière patentée) durant une
vingtaine d'années, y raconte ses propres expériences de sensitive
clairvoyante au chevet des innombrables malades assistés. Le livre est
intéressant, frappant et instructif.
Au sujet de ses expériences au lit de mort, l'auteur observe que la
plupart des malades s'éteignent en des conditions de torpeur comateuse,
incapables de sentir ou d'exprimer toute émotion ; mais qu'il y a
beaucoup d'exceptions à la règle, et que, bien souvent, indépendamment
des conditions physiologiques du mourant et de son état d'âme, celui-ci