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avait donné des preuves très remarquables de facultés super normales.<br />

J'allai la voir sans me faire connaître, et je demandai une séance qui me<br />

fut accordée. Il se présenta une entité qui affirmait être la sœur de ma<br />

femme ; elle dit s'appeler Marie, ce qui était exact ; elle poursuivit en<br />

parlant de faits et d'affaires de famille absolument conformes à la vérité ;<br />

elle donna exactement le nom de ma femme, Elise-Anne ; elle décrivit sa<br />

maladie, prédit qu'elle ne survivrait pas, et qu'il ne lui restait que<br />

quelques mois à vivre. Surpris par tant d'informations exactes, je<br />

demandai : « Comment devons-nous donc appeler ces phénomènes ?<br />

Psychisme ? Somnambulisme ? Comment ? - La soi-disant Marie<br />

répondit : « Je savais bien que vous alliez me poser cette question : je<br />

l'avais lue dans votre pensée. » - « Vous tirez donc de ma pensée tout ce<br />

que vous dites ? » demandai-je. – « Non, répondit-elle, et pour vous le<br />

prouver, je dirai quelque chose qui n'est pas dans votre pensée. Je vous<br />

annonce que d'ici trois jours Elise-Anne dira que je lui suis apparue en<br />

même temps que notre mère, que j'espère pouvoir amener avec moi. »<br />

Je ferai remarquer que la mère de ma femme était morte il y a<br />

quarante-cinq ans, et sa sœur six à sept ans auparavant. Je gardai<br />

naturellement le secret sur ce qui s'était passé. Trois jours après, la gardemalade<br />

accourut, tout agitée, pour m'avertir que l'état de ma femme avait<br />

empiré, qu'elle donnait des signes évidents de délire, qu'elle avait appelé<br />

tout à coup sa mère et sa sœur Marie, après quoi elle s'était jetée en bas<br />

du lit et avait couru<br />

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vers la porte en criant : « Reste, maman ! arrête-toi, Marie ! Ne<br />

vous en allez pas encore ! »<br />

Après cette preuve si frappante, j'allai de nouveau consulter Miss<br />

White. Aussitôt la séance commencée, la même entité se présenta. J'étais<br />

alors très préoccupé, parce que, depuis quelques jours, ma femme ne<br />

pouvait plus garder aucun aliment solide ou liquide, pas même le lait et<br />

l'eau. Elle était donc absolument épuisée, d'autant plus qu'elle était<br />

atteinte d'une insomnie implacable. « Marie » conseilla de lui administrer<br />

du café très chargé et très chaud, avec un peu de crème, du sucre et du<br />

biscuit à la crème. Quoique cette prescription me surprît, je décidai de la<br />

préparer et de la lui administrer. La malade la prit volontiers, et la digéra<br />

parfaitement ; elle put ensuite dormir longtemps. Pendant plusieurs jours,<br />

elle ne vécut pas d'autre chose ; peu à peu, toutefois, elle ne put retenir<br />

même cet aliment.

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