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subconscience humaine - ce qui est réellement - ils devront, en des
moments exceptionnels de crise organico-fonctionnelle, se manifester par
des traits fugitifs au cours de l'existence terrestre et fonctionner de la
manière transcendantale dans laquelle ils fonctionneraient après la mort
corporelle. S'il en est ainsi, il est naturel que se produisent d'une façon
fragmentaire les mêmes phénomènes qui se réaliseraient par l'entremise
d'un esprit désincarné. Si cela ne se produisait pas au cours de l'existence
terrestre, on n'aurait pas le droit d'affirmer la survivance de l'âme, même
en face des manifestations spirites, car celles-ci n'auraient rien de
commun avec la nature humaine. Ce manque de rapport entre les deux
formes d'existence autoriserait à attribuer encore les manifestations
médiumniques à des entités spirituelles existant dans l’espace ; il n’y
aurait aucune raison de les attribuer à des esprits humains désincarnés. En
conclusion, les phénomène animiques, loin de pouvoir être opposés à
l’hypothèse spirite, la confirment, l’appuient et en sont le complètement
nécessaire.
En des conditions, il ne reste qu’à appliquer au cas en question les
déductions que nous venons d’exposer, en remarquant que si Mme V…
est par-
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venue à se manifester à son ami peintre en produisant un
phénomène de télékinésie analogue à celui provoqué par des mourants et
des décédés, ceci signifie que, par suite de l'accident de chemin de fer
dans lequel elle a été blessée, elle est vraisemblablement tombée en
syncope, durant un instant - ce qui a déterminé un phénomène de
« bilocation » ; c'est-à-dire que son « corps spirituel », orienté par sa
volonté, s'est transporté dans l'atelier de son ami peintre, auquel il
manifesta sa présence en lui communiquant l'accident qui lui était arrivé,
cri exerçant une action supra normale sur son portrait, comme il arrive
avec les mourants et les défunts. Pourquoi ne serait-il pas de même dans
les deux cas ? Les conditions ne sont-elles pas identiques ? N'est-ce pas
la même entité spirituelle qui agit dans les deux cas ?
XIe CAS. - Ce récit fait partie d'une lettre dans laquelle la comtesse
ELISABETx BENI expose quelques phénomènes supranormaux qui sont
arrivés à sa mère et à elle-même (Luce e Ombra, 1919, p. 23) :
Parmi les phénomènes qui sont arrivés à moi-même, je puis en citer
un. En 1900, j'étais comme élève dans une institution de Cheltenham
appelée « Ladies College ». Une nuit de juin - je ne me souviens pas du