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personnes rattachées à elle par des liens d'affection ; de sorte qu'il y aurait
dans ces apparitions un élément véridique inconciliable avec les
hypothèses hallucinatoire, suggestive et télépathique.
Je l'extrais du Journal of the American S. P. R. (1918, page 614).
Mrs Lida M. Street écrit en ces termes au professeur Hyslop :
Ma mère avait l'habitude de dire que, dans l'imminence de la mort
de quelque proche parent ou ami, sa mère lui apparaissait toujours en
attitude de la regarder avec insistance. La première fois que je vins à
connaître ces visions de ma mère, j'avais 12 ans. Sa plus intime amie était
malade et, ce soir-là, comme d'habitude, ma mère était rentrée de chez
son amie et s'était couchée près de moi.
Quand je me réveillai le matin, je la vis assise sur le bord du lit dans
une attitude de concentration douloureuse. Je lui demandai ce qu'elle
avait, et elle répondit : « Je crains que mon amie F... soit morte ! » Je lui
demandai pourquoi elle le craignait ; elle me répondit : « En ce moment
même, ma mère m'est apparue ». Et elle ajouta que sa mère lui
apparaissait immanquablement dans l'imminence de la mort de quelques
personnes qu'elle aimait. Puis elle répéta : « Quand j'ai ouvert les yeux ce
matin, j'ai vu ma mère au pied du lit, qui me regardait avec insistance. »
Une heure après, ma tante arriva de chez la malade, en m'annonçant sa
mort, qui s'était produite le matin de bonne heure.
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Je ne me rappelle pas nettement d'autres exemples de ces
hallucinations de ma mère, jusqu'au matin de sa mort, qui eut lieu quinze
ans plus tard. Elle était atteinte de pneumonie, mais le médecin l'avait
trouvée beaucoup mieux, et je me sentais tranquille. Cette nuit-là, j'étais
seule à la veiller, et vers 4 heures du matin je m'approchai pour lui faire
prendre une potion. Elle sembla s'éveiller d'un léger sommeil, me regarda
avec une expression d'affection intense, et me dit ; « Ma mère m'est
apparue. » La signification de ces mots me revint subitement à la
mémoire. J'administrai la potion en tremblant, et je courus réveiller mon
père pour qu'il allât chercher le médecin. Avant que celui-ci arrivât, elle
était tombée dans le coma, et quelques heures après elle s'éteignit. Les
paroles rapportées furent les dernières qu'elle m'adressa, et elle les avait
prononcées d'une voix claire et ferme. Elle mourut de faiblesse de cœur,
conséquence de la pneumonie. Ma grand'mère était morte un mois avant
ma naissance.