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côté, et son visage exprima de l'étonnement mêlé de tristesse et peut-être
d'une certaine frayeur ; ce qui fait supposer que dans ce moment solennel
sa mère lui apparut encore une fois. « Est-ce possible ! » dit-elle, comme
s'adressant à quelqu'un, et ce furent ses dernières paroles. (Témoignage
de Nathalie R...)
Dans l'épisode qu'on vient de lire, on rencontre des modes de
manifestation qui suggèrent d'une façon irrésistible l'interprétation spirite
des faits ; spécialement la circonstance de la fillette qui, au cours de
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ses apparentes conversations avec sa mère décédée, montre être au
courant de faits ignorés et qui s'étaient produits avant sa naissance. Il
nous faut malheureusement déplorer que les rapporteurs n'aient pas songé
à préciser les faits, au lieu de se borner à y faire allusion d'une manière
générale.
XXIe CAS. - Je tire cet autre cas de l'ouvrage bien connu de Mrs. E.
d’ESPÉRANCE : Au pays de l'Ombre, p. 140-143) ; c'est le fait dont j'ai
parlé plus haut, et dans lequel le fantôme paru au lit de mort du percipient
était celui d'une personnalité médianimique qui avait l'habitude de se
manifester antérieurement par l'écriture automatique : Mme
d'ESPÉRANCE écrit :
...Plus tard notre cercle d'amis invisibles s'augmenta d'une petite
Espagnole qui écrivait mal l'anglais, l'entremêlant de mots espagnols :
son écriture était strictement phonétique, et ses expressions celles d'une
enfant volontaire et impétueuse de 7 ou 8 ans. Elle nous dit avoir été
brûlée avec sa sœur aînée dans une église de Santiago... Elle s'attacha
promptement à l'un des membres de notre cercle. Elle l'appelait Georgio
et l'assurait de ses préférences. Depuis ce temps, elle semblait prodiguer
toutes ses attentions à ce nouvel ami. Si Georgio ne venait pas, pour une
raison ou une autre, Ninia ne venait pas non plus, ou se montrait
inconsolable...
Fidèle petite amie ! Quelques années plus tard, Mme F... et moi
nous voyagions à plusieurs milliers de milles de distance pour nous
asseoir au chevet de Georgio qui se mourait. Je venais tristement d'écrire
une lettre sous sa dictée, et je la lui relisais. « Merci, me dit-il, c'est bien.
Je veux essayer de signer maintenant. » Mais aussitôt il s'exclama :
« Comment ! Ninia !... Chère petite Ninia, que cela est gentil à toi ! »
Je le regardais anxieusement, frappé par son expression joyeuse.