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Relativement à ce curieux et intéressant récit de Mrs. O'Sullivan-<br />
Beare, il est utile de noter que l'électivité du chant, perçu distinctement<br />
par une personne et non perçu par les autres, ne doit surprendre personne,<br />
car il constitue la règle pour les manifestations<br />
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de cette sorte. Il prouve uniquement que Mrs. O'Sullivan-Beare était<br />
une sensitive et que ce chiant choral n'existait pas sous une forme de<br />
vibrations acoustiques, mais était perçu par elle subjectivement. Ceci ne<br />
signifie aucunement qu'il fût hallucinatoire dans la signification<br />
pathologique du mot, mais seulement que la sensitive percevait<br />
subjectivement une modalité super normale de chant, conformément à ce<br />
qui se produit dans toute autre forme de perceptions télépathicoauditives.<br />
En ces conditions, à quelle hypothèse s'en tenir pour<br />
l'interprétation des faits ? S'agissait-il d'un phénomène d'origine<br />
télépathico-spirite, ou bien psychométrique ? Dans le premier cas, il<br />
faudrait supposer que l'agent fût l'esprit d'un artiste défunt, dont la<br />
pensée, orientée à ce moment-là avec une intensité monoïdéiste vers un<br />
épisode de son existence terrestre, durant laquelle il chantait dans les<br />
masses chorales de l'église de la Madeleine, aurait déterminé un<br />
phénomène de transmission télépathique dans l'ambiance à laquelle il<br />
songeait ; dans le deuxième cas, le phénomène se réduirait à la perception<br />
psychométrique de chants qui se sont déroulés jadis dans l'église en<br />
question et qui ont été perçus par la sensitive en vertu du rapport qui se<br />
serait établi entre ses facultés super normales subconscientes, et les<br />
vibrations musicales, restées à l'état potentiel dans l'ambiance où elle se<br />
trouvait. Les deux hypothèses sont également légitimes, puisqu'elles<br />
s'appuient, l'une et l'autre, sur de bons arguments : dans le cas dont nous<br />
nous occupons il n'est pas facile de se prononcer pour l'une des deux, de<br />
préférer l'une à l'autre, vu l'insuffisance des données fournies par Mme<br />
O'Sullivan.<br />
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Ve CAS. - Je l'extrais du Journal of the S. P. R (Vol. XVII, page<br />
118) ; c'est un épisode rigoureusement documenté dans lequel quatre<br />
personnes ont perçu collectivement un chant d'église, d'une origine<br />
transcendantale, exécuté dans les ruines d'une abbaye du Moyen Age.<br />
Chacun des quatre percipients a délivré son témoignage écrit à la société