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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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Le territoire du Pays Voironnais est concerné par <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> dont les caractéristiquesspécifiques s’expliquent par la nature semi-rurale du territoire.D’abord, <strong>de</strong> manière générale, les groupes sont moins violents que ceux <strong>de</strong>s milieux urbains, peutêtre parce que leurs membres se situent moins dans une contestation systématique <strong>de</strong>s institutions<strong>et</strong> que, selon les professionnels rencontrés dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, subsiste dans ces territoires unrespect <strong>de</strong> l’adulte moins présent en milieu urbain. Ainsi, les groupes sont plus faciles d’approchepour l’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée. Toutefois, on constate une transmission <strong>de</strong> plus en plusforte <strong>de</strong> la culture urbaine (tags, rap, graffitis,…) <strong>et</strong>, par là-même, <strong>de</strong> l’opposition à l’ordre public engénéral.A cela s’ajoute une proportion montante <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> ancrés dans <strong>de</strong>s conduites à risque telles que laconsommation <strong>de</strong> produits divers (alcool ou stupéfiants), <strong>de</strong>s délits mineurs (vols, p<strong>et</strong>itesdégradations…) ou encore <strong>de</strong> conduites sous l’influence <strong>de</strong> produits (scooters, mobyl<strong>et</strong>tes, voiturespour les plus âgés…).Les membres <strong>de</strong> l’équipe éducative notent également que les filles sont plus présentes sur l’espacepublic que dans les milieux urbains. Cela peut s’expliquer par un contrôle social <strong>de</strong>s familles moinsfort, <strong>et</strong> peut être aussi par une culture issue <strong>de</strong> l’immigration africaine moins forte car la populationimmigrée est moins présente. Les filles ont donc <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> liberté plus développés <strong>et</strong> semélangent aux groupes constitués <strong>de</strong> garçons : la mixité <strong>de</strong> genre a été plus souvent rapportée quesur les autres sites investigués dans le cadre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>.D’une manière générale, les groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> ce territoire sont concernés par <strong>de</strong>sproblématiques aussi graves mais moins nombreuses que celles que l’on peut r<strong>et</strong>rouver en milieuurbain. Toutefois, ils sont à la source d’un problème plus politique : le groupe <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> dans l’espacepublic constitue une gêne <strong>et</strong> une peur, en large part dues à la vision qu’il en est donné dans lesmédias nationaux. Cela explique certainement le fait que l’intervention auprès <strong>de</strong> ces groupes estinscrite comme une priorité <strong>de</strong> l’action pour l’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée du PV. D’ailleurs, c’estdans une large majorité <strong>de</strong>s cas pour c<strong>et</strong>te raison que l’équipe est interpellée pour intervenir.Le skate park d’une commune prioritaire : offrir aux <strong>jeunes</strong> un espace bien à euxA l’origine, un groupe <strong>de</strong> skateurs se r<strong>et</strong>rouvaient sur un parking <strong>de</strong> la ville situé <strong>de</strong>vant la salle <strong>de</strong>sfêtes communale <strong>et</strong> sur lequel avaient été installés quelques modules <strong>de</strong> skates. Mais la cohabitationavec les usagers <strong>de</strong> ce parking posait quelques problèmes. L’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée estdonc allée à la rencontre <strong>de</strong> ces <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> façon directe, en se présentant ostensiblement <strong>et</strong> enexpliquant que leur venue répondait à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commune.Suite aux contacts noués, les <strong>jeunes</strong> ont confirmé leur envie <strong>de</strong> disposer d’un espace pour exercerleur activité. L’équipe a donc contacté la mairie afin <strong>de</strong> faire remonter la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> suiteà une concertation <strong>jeunes</strong>/élus mise en œuvre par l’intermédiaire <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> préventionspécialisée, le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> création d’un skate park à un autre endroit <strong>de</strong> la ville a pu se concrétiser. Les<strong>jeunes</strong> ont été intégrés dans la construction du proj<strong>et</strong> (choix <strong>de</strong>s modules, <strong>de</strong> l’emplacement…). Celaperm<strong>et</strong> à l’équipe <strong>de</strong> les faire entrer dans un processus éducatif en les impliquant dans les<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 102

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