précarisées. Ce site nous a permis d’examiner les <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> la prévention spécialisée dans uncontexte qui est historiquement le sien <strong>et</strong> qui est institutionnellement <strong>de</strong>nse.Le troisième terrain est celui du 18 ème arrondissement parisien, à proximité <strong>de</strong> la butte Montmartre<strong>et</strong> du quartier Barbés. Ce site, dont la population est en partie touchée par une forte précarité,présente la spécificité <strong>de</strong> ne pas être concerné par la Politique <strong>de</strong> la ville. Il nous a permis d’étudierles modalités d’intervention dans un milieu urbain, autre type <strong>de</strong> territoire investi <strong>de</strong>puis longtempspar les professionnels <strong>de</strong> la prévention spécialisée, qui n’est pas « assailli » <strong>de</strong> programmes publicscomme c’est le cas dans les quartiers <strong>de</strong> grands ensembles. Mais s’il n’y a pas cumul <strong>de</strong>sintervenants, le secteur rencontre <strong>de</strong>s problématiques très proches <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s quartiers d’habitatsocial périurbains. La secon<strong>de</strong> spécificité tient à l’association ARC 75, <strong>et</strong> donc à l’équipe Mozaïc, quis’est toujours attachée à développer le travail avec les groupes considéré comme la base <strong>de</strong> l’actionéducative.Une démarche <strong>de</strong> travail partagée avec les réseaux professionnelsL’enquête <strong>de</strong> terrain a associé plusieurs outils <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong>s données. La collecte <strong>de</strong>s documentsinstitutionnels constitue un vol<strong>et</strong> important qui perm<strong>et</strong> d’accé<strong>de</strong>r à une connaissance qualitative <strong>et</strong>quantitative par le rassemblement <strong>de</strong>s écrits produits localement sur les thèmes qui nousintéressent. Rapports d’activité, rapports d’orientation, proj<strong>et</strong>s d’établissement ou <strong>de</strong> service,comptes rendus <strong>de</strong> réunions, chartes, diagnostics locaux nous ont donné une approche <strong>de</strong>s sitesdans leurs principales caractéristiques, ainsi que <strong>de</strong> la population jeune <strong>et</strong> <strong>de</strong>s perceptions dont ellefait l’obj<strong>et</strong>. C’est l’entr<strong>et</strong>ien, cependant, qui a été notre principal outil <strong>de</strong> travail. La rencontre avecles acteurs locaux s’est révélée très riche, dans le cadre d’entr<strong>et</strong>iens semi-directifs organisés sousforme individuelle ou collective 76 .La première phase d’investigation sur les terrains s’est déroulée en interne, c’est-à-dire auprès <strong>de</strong>sacteurs <strong>de</strong> la prévention spécialisée. Administrateurs <strong>et</strong> directeurs, chefs <strong>de</strong> service, éducateurs <strong>et</strong>élèves stagiaires lorsque c’était le cas, <strong>et</strong> autres professionnels comme les psychologues ont formé lepremier cercle <strong>de</strong>s interlocuteurs. Le schéma a été i<strong>de</strong>ntique dans les trois sites, où nous avonsd’abord rencontré les responsables, puis l’équipe éducative au compl<strong>et</strong> pour une prise <strong>de</strong> contact,une rapi<strong>de</strong> présentation du site, un « tour <strong>de</strong> table » sur l’action auprès <strong>de</strong>s groupes. A la suite, nousavons travaillé avec chaque membre <strong>de</strong> l’équipe, sous forme <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous individuels. Chaqueentr<strong>et</strong>ien s’est déroulé avec une consigne simple adressé à l’éducateur : décrire les groupes <strong>de</strong><strong>jeunes</strong> qu’il connait ou croise dans le site, <strong>et</strong> présenter sa pratique envers ces groupes, <strong>de</strong> la genèse<strong>de</strong> l’action à la réalisation, en détaillant les différents temps <strong>et</strong> composantes <strong>de</strong> la démarcheéducative. Nous avons ainsi travaillé en privilégiant la métho<strong>de</strong> du récit. Nous avons, également,passé du temps à découvrir chaque site, accompagnant les équipes dans leur travail <strong>de</strong> rue ou dansleurs déplacements quotidiens.Conformément à une orientation décidée en Commission thématique du CTPS, nous avons menéune investigation spécifique rapi<strong>de</strong> sur les <strong>jeunes</strong> errants, dans le but <strong>de</strong> caractériser ce type <strong>de</strong>fonctionnement collectif <strong>et</strong> les modalités d’intervention.76 Voir en annexe, la liste <strong>de</strong>s personnes rencontrées.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 89
Dans un second temps, nous avons rencontré les principaux partenaires. Il s’agit, d’une part, <strong>de</strong>sprofessionnels intervenant, dans le site, auprès <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>, dans le cadre <strong>de</strong> dispositifs <strong>de</strong>proximité : structures d’animation, éducation nationale (collège, dispositif <strong>de</strong> réussite éducative),forces <strong>de</strong> l’ordre (police nationale ou gendarmerie), associations locales diverses. Il s’agit, ensuite,<strong>de</strong>s acteurs institutionnels, déci<strong>de</strong>urs <strong>et</strong>/ou experts dans le champ <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se, qui oriententl’action <strong>et</strong> exercent <strong>de</strong>s responsabilités dans différentes structures : collectivités locales,administrations d’Etat, instances <strong>de</strong> coordination… Ces différents interlocuteurs ont été i<strong>de</strong>ntifiésavec le concours <strong>de</strong> l’équipe éducative, en fonction <strong>de</strong>s configurations locales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enjeux qui s’ydéploient. Ce vol<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’enquête revêt une importance variable selon les sites. Il occupe une placeimportante au Neuhof où les réseaux d’acteurs sont nombreux <strong>et</strong> se croisent en permanence. Il estbeaucoup plus réduit pour le site parisien où le paysage institutionnel est plus sobre <strong>et</strong> où l’équipe,même si elle se trouve au cœur <strong>de</strong> réseaux <strong>et</strong> d’enjeux, noue <strong>de</strong>s partenariats sélectifs. Pour ce site,le vol<strong>et</strong> interne <strong>de</strong> l’enquête, auprès d’une structure qui considère le travail avec les groupes commela base <strong>de</strong> l’action éducative, a été particulièrement fécond <strong>et</strong> développé.Dans un troisième temps, <strong>et</strong> dans une perspective axée sur une méthodologie <strong>de</strong> recherche-actionimpliquant le réseau professionnel, nous avons convié les acteurs <strong>de</strong> la prévention spécialisée danschaque site à une réunion <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>s résultats intermédiaires <strong>et</strong> <strong>de</strong> mise en débat <strong>de</strong>spremières analyses issues <strong>de</strong>s investigations. Ces temps d’échange ont permis <strong>de</strong> discuter lespremières hypothèses <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> les enrichir par le recueil <strong>de</strong> nouveaux éléments dans le cadred’une démarche d’élaboration collective <strong>de</strong> la réflexion.C’est également dans c<strong>et</strong> esprit d’échange <strong>et</strong> <strong>de</strong> co-production que nous avons travaillé avec laCommission thématique du CTPS. Du démarrage <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> à son achèvement, une dizaine <strong>de</strong>réunions programmées à intervalles réguliers ont jalonné l’avancée <strong>de</strong> la réflexion : validation <strong>de</strong>saxes problématiques <strong>et</strong> méthodologiques, choix <strong>de</strong>s sites, débat à partir <strong>de</strong>s premières conclusions<strong>et</strong> ajustement <strong>de</strong>s orientations <strong>de</strong> travail, confrontation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l’enquête avec les analysesissues <strong>de</strong> l’investigation menée par la Commission elle-même. Ces réunions ainsi que les échangesinformels avec la Commission <strong>et</strong> le climat général <strong>de</strong> confiance, ont enrichi la réflexion <strong>et</strong> ont permis,en outre, <strong>de</strong> la relier aux travaux menés par d’autres Commissions du CTPS.L’étu<strong>de</strong> s’est déroulée sur plusieurs mois, <strong>de</strong> septembre 2008 à novembre 2009. Les résultats sontprésentés dans ce document qui comporte <strong>de</strong>ux parties. La première est consacrée auxmonographies. Les trois sites sont analysés successivement. Puis, nous effectuons une lectur<strong>et</strong>ransversale <strong>de</strong>s terrains, pour construire l’analyse <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s <strong>pratiques</strong>éducatives. Ces <strong>de</strong>ux thèmes font l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> partie <strong>et</strong> sont traités séparément, un chapitreétant consacré à chacun d’eux. La conclusion, enfin, constitue une échappée. Elle prend <strong>de</strong> ladistance par rapport au contenu même <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, les groupes <strong>et</strong> les <strong>pratiques</strong>. Elle rend compted’un ensemble d’interrogations qui surgissent à ce propos en tentant <strong>de</strong> les réinscrire dans <strong>de</strong>senjeux d’ensemble.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 90
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CONSTATS ET PRECONISATIONS5 CONSTAT
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jeunes à la relation proposée. El
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signifie qu’il constitue pour eux
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interlocuteurs, de « patiente et r
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plusieurs membres du groupe. Vraise
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« Il faut un support concret » af
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individuels sur le plan de la sant
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ANNEXESGroupes de jeunes et pratiqu
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Le Conseil Technique remercie égal
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DESCOURTIS Jean-Luc, directeur, ARC
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CHOBEAUX François, Les nomades du
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Rapports et étudesAPASE, Les jeune
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Communauté d’agglomération du P