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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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PRESENTATIONPROBLEMATIQUES, OBJECTIFS, METHODOLOGIEL’illustration du 24 mars 1906 parle « <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s d’enfants malfaiteurs, plus dangereuses peut-êtreque les compagnies anciennes <strong>de</strong> brigands ».« … la <strong>de</strong>stinée <strong>de</strong> tout homme est liée à celle d’un groupe, c’est-à-dire à l’établissement <strong>de</strong> liens avecles personnes qui l’entourent »Michel Lemay« Les groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> inadaptés » PUF, 1975« …En groupe ils pouvaient se faire une plus haute idée d’eux-mêmes que seuls <strong>et</strong> satisfaire le besoinqu’ils avaient <strong>de</strong> se prouver qu’ils étaient forts. Ils pouvaient apaiser leurs doutes constammentrenforcés par l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la majorité rangée. Pour les <strong>jeunes</strong>, exclus <strong>de</strong> l’admiration <strong>et</strong> <strong>de</strong>s assurancesmutuelles qui caractérisent les groupes établis, les ban<strong>de</strong>s constituaient une société rudimentaired'admiration réciproque… »Moch<strong>et</strong> Elias – Jaho Sevison« Logiques <strong>de</strong> l’exclusion » pour Fayard, 1997• Les groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> qui occupent l’espace public, ou les halls d’immeuble, qui « tiennentles murs » comme ils le disent eux-mêmes, sont au cœur <strong>de</strong>s préoccupations d’ordre public <strong>et</strong> <strong>de</strong>sécurité. Leur passivité ou leurs provocations, parfois violentes, leur inactivité apparente, créent unsentiment d’insécurité <strong>et</strong> d’incompréhension.Le « phénomène <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s », représentation qui a envahi le champ médiatique <strong>et</strong> lespréoccupations institutionnelles, ne fait qu’obscurcir une analyse sereine <strong>de</strong> la réalité duregroupement <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> sa compréhension.Considérer les <strong>jeunes</strong> en groupe comme dangereux, ou particulièrement propres à troublerl’ordre public, est actuellement le regard habituel <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s adultes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s institutions, commeen témoignent les contrôles policiers répétés <strong>et</strong> sans raison <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> en groupe, voire la décision,heureusement éphémère, prise par certains élus, d’interdire aux <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> se r<strong>et</strong>rouver à plusieursdans l’espace public. Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Loi sur les ban<strong>de</strong>s risque <strong>de</strong> stigmatiser <strong>et</strong> pénalisera uncomportement normal <strong>et</strong> naturel <strong>de</strong> la sociabilité adolescente.Ces <strong>jeunes</strong> en groupe font problème, car la sociabilité juvénile qui les explique est tropsouvent méconnue. A distance <strong>de</strong>s lieux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> scolarisation, <strong>de</strong> formation, d’insertion ou <strong>de</strong>participation sociale, alors que peu d’acteurs sociaux, voire aucun adulte, ne vont à leur rencontre, lescomman<strong>de</strong>s enjointes à la prévention spécialisée à leur égard, sont surtout <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> la préventiondu risque ou <strong>de</strong> la prévention situationnelle. Si une comman<strong>de</strong> d’intervention éducative <strong>et</strong> sociale estposée, elle est toujours <strong>de</strong> nature individuelle.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 7

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