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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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econstruire ensuite différemment, méritent, sans doute, une investigation plus fine que l’approcherapi<strong>de</strong> que nous avons pu leur consacrer.Sur un plan plus général, si l’existence <strong>de</strong> groupes ne suscite pas d’inquiétu<strong>de</strong> particulière chez lesprofessionnels, elle engendre, par contre, une préoccupation éducative présente dans les trois sites.L’action envers les groupes fait donc partie <strong>de</strong>s <strong>pratiques</strong> communes. Les équipes la décrivent, lacommentent, l’illustrent sans om<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> rappeler que l’attention portée au groupe est uneorientation constitutive, historiquement, <strong>de</strong> leur mission spécifique. Par leur propos, elles valorisentles <strong>de</strong>ux aspects <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te action. Le premier consiste à être en interaction avec l’entité présente dansl’espace public ou « groupe naturel » <strong>et</strong> sans que cela conduise forcément à une activité structuréeou à un suivi. Le second, plus visible, consiste à mener un proj<strong>et</strong> éducatif précis avec un ensemblei<strong>de</strong>ntifié d’individus formant alors le « groupe constitué ». Entre ces <strong>de</strong>ux formes groupales, il n’y apas rupture ou opposition, mais continuité. La simple présence éducative, en eff<strong>et</strong>, reconfigure legroupe naturel qui se constitue dans une forme nouvelle. Et, inversement, c<strong>et</strong>te reconfiguration rendpossible <strong>de</strong>s appariements nouveaux <strong>et</strong> spontanés entre pairs. Les représentations communes,cependant, s’attachent essentiellement aux <strong>pratiques</strong> avec les collectifs constitués. Celles-citendraient à résumer le travail avec les groupes, alors qu’elles ne sont que l’aboutissement durapprochement effectué en amont par l’éducateur, lors du temps passé « en rue », avec lesregroupements naturels.C<strong>et</strong>te prégnance <strong>de</strong> l’action envers les groupes, résultat essentiel compte tenu <strong>de</strong> nos axesd’investigation, peut sembler comporter une part d’évi<strong>de</strong>nce. En eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s trois sites r<strong>et</strong>enussont connus pour accor<strong>de</strong>r une importance <strong>de</strong> premier plan à l’action <strong>de</strong> type collectif par rapport àl’individuel. Mais nous n’avons pas seulement recueilli, dans le Pays voironnais ou dans le 18èarrondissement à Paris, ce qui était donné d’avance. Nous l’avons mis à l’épreuve du concr<strong>et</strong> enexaminant méthodiquement les mises en œuvre. Pour la JEEP à Strasbourg, par différence, c<strong>et</strong>temodalité <strong>de</strong> travail ne fait pas l’obj<strong>et</strong> d’un affichage, mais les récits <strong>de</strong>s éducateurs font apparaîtrel’intérêt qui lui est porté. On peut penser que l’étu<strong>de</strong> a un eff<strong>et</strong> immédiat <strong>de</strong> dévoilement : elledonnerait à la réalité le sens attendu <strong>et</strong> révèlerait l’obj<strong>et</strong> même. Cependant, <strong>et</strong> c’est ce qui estintéressant, quels que soient les contextes <strong>de</strong> départ –affichage ou non d’une priorité <strong>de</strong> travail, miseen avant du groupe comme support éducatif, tentative ou non <strong>de</strong> codification <strong>de</strong> l’action…- lesdiscours <strong>et</strong> les <strong>pratiques</strong> éducatifs se rejoignent d’un site à l’autre. On peut donc formuler unedouble conclusion. D’une part, l’action auprès <strong>de</strong>s groupes correspond à une pratique effective.D’autre part, elle n’est pas un impensé dans le sens où les professionnels sont en capacité <strong>de</strong> faireétat <strong>de</strong> <strong>pratiques</strong> spécifiques, qu’elles soient i<strong>de</strong>ntifiées comme telles a priori ou a posteriori, <strong>et</strong> <strong>de</strong>produire une analyse sur les raisons <strong>et</strong> les enjeux <strong>de</strong> celles-ci.L’action auprès <strong>de</strong>s groupes n’est pas un impenséLe décryptage <strong>de</strong>s <strong>pratiques</strong> a permis <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les éléments <strong>de</strong> l’action. Ceux-ci sontprésentés <strong>de</strong> façon détaillée dans le texte. Ils sont en partie distincts <strong>et</strong> en partie communs auxdifférents sites.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 189

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