La Jeep se compose d’une direction <strong>et</strong> <strong>de</strong> 3 équipes implantées dans 4 territoires périphériques <strong>de</strong> laville <strong>de</strong> Strasbourg : Ecrivains/Marais, Haute pierre <strong>et</strong> Neuhof. Le total représente 24 postes ETP,dont 20 postes éducatifs répartis dans les équipes <strong>de</strong> secteur 101 . Varié en termes d’âge <strong>et</strong>d’expérience professionnelle, le personnel est assez stable mais <strong>de</strong>s mobilités internes s’effectuentpar le passage d’un site d’intervention à l’autre ou par l’accès à <strong>de</strong> nouvelles responsabilités au sein<strong>de</strong> la structure. Des instances <strong>de</strong> régulation <strong>et</strong> <strong>de</strong> coordination, nécessaires au fonctionnement <strong>de</strong>toute institution, existent. Des réunions hebdomadaires regroupent le directeur <strong>de</strong> l’association <strong>et</strong>les trois chefs <strong>de</strong> service. Des commissions thématiques se m<strong>et</strong>tent en place selon les besoins <strong>et</strong>perm<strong>et</strong>tent, sur un thème précis, la rencontre entre professionnels issus <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> secteur.Quelques temps institutionnels forts rythment la vie <strong>de</strong> l’association. C’est le cas lors <strong>de</strong> l’élaborationdu « Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> travail triennal » qui donne lieu à un processus <strong>de</strong> « réflexions communes » 102rassemblant élus associatifs <strong>et</strong> salariés.Le Proj<strong>et</strong> 2009-2011 récemment diffusé prend la forme finale d’un texte d’une cinquantaine <strong>de</strong> pages<strong>et</strong> affiche <strong>de</strong>s orientations pour les trois années à venir sur le plan <strong>de</strong> l’action associative <strong>et</strong> sur celui<strong>de</strong> l’action professionnelle. C’est donc un document politique <strong>et</strong> stratégique. Les options globales quiqualifient le proj<strong>et</strong> associatif sont déclinées par chaque équipe en objectifs concr<strong>et</strong>s d’action, dansun contexte présenté comme marqué par plusieurs défis majeurs dont, sur le plan éducatif, laquestion <strong>de</strong> l’articulation entre action personnelle <strong>et</strong> action <strong>de</strong> groupe 103 . Travaillée dans le cadre <strong>de</strong>la préparation du Proj<strong>et</strong> triennal, l’action avec les groupes est une question à l’ordre du jour au sein<strong>de</strong> l’association. L’approche qui en est faite est en cohérence avec l’héritage « éducation populaire »<strong>de</strong> l’association : insistance sur le fait <strong>de</strong> ne pas « désunir le jeune du groupe » ou sur l’idée que legroupe joue un rôle <strong>de</strong> « tiers éducatif » 104 . En ce qui concerne le public, le Proj<strong>et</strong> rappelle que laPrévention spécialisée s’adresse aux 10/25 ans, mais annonce une attention plus particulière à <strong>de</strong>uxcatégories considérées comme vulnérables : la tranche d’âge <strong>de</strong>s 10/15 ans vulnérables car dans unephase <strong>de</strong> construction i<strong>de</strong>ntitaire <strong>et</strong> le public féminin, vulnérable car moins présent dans les espacespublics <strong>et</strong> plus difficile à joindre.La définition d’une politique départementale « Jeunesse »Ce texte fait référence, par ailleurs, à la Charte départementale <strong>de</strong> la Prévention spécialisée dans lecadre <strong>de</strong> laquelle s’inscrit le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la JEEP. Promue en octobre 2006 <strong>et</strong> aboutissement d’un longprocessus <strong>de</strong> négociation entre les associations <strong>et</strong> l’administration compétente, c<strong>et</strong>te Charte est lesigne <strong>de</strong> la reprise en mains par le Conseil général du champ <strong>de</strong> la Prévention spécialisée <strong>et</strong> <strong>de</strong> ladéfinition d’une politique à l’échelle départementale.De la création <strong>de</strong>s premières équipes suite à l’arrêté <strong>de</strong> 1972 jusqu’à la décentralisation, laPrévention spécialisée a fonctionné dans un cadre particulier, basé sur un accord entre l’Etat, lamunicipalité <strong>de</strong> Strasbourg <strong>et</strong> la Caisse d’Allocations Familiales qui la cofinancent. C’est le temps oùles associations locales <strong>de</strong> Prévention développent dans les quartiers <strong>de</strong>s activités socio-éducatives101 Dont 2 ETP correspondant à l’accueil d’éducateurs en formation par la voie <strong>de</strong> l’apprentissage. L’ensemble se répartitainsi : Ecrivains/Marais : 6,5 ETP ; Haute Pierre : 6,5 ETP ; Neuhof : 7 ETP.102 Formule employée dans le texte, Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> travail triennal 2009-2011. Prévention spécialisée, Jeep, décembre 2008.103 Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> travail triennal, op.cit., p 5.104 Entr<strong>et</strong>ien avec les responsables <strong>de</strong> la Jeep.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 113
en direction <strong>de</strong>s adolescents, animent <strong>de</strong>s clubs d’enfants avec une visée préventive large. C<strong>et</strong>teorientation que l’on peut qualifier d’animation socio-préventive explique l’implication <strong>de</strong> la ville <strong>et</strong> <strong>de</strong>la CAF. Lorsque la décentralisation confie le dispositif à la collectivité départementale, celle-ci exerced’abord sa compétence sans modifier l’existant, puis rem<strong>et</strong> en question les orientations <strong>de</strong> travail surlesquelles la Prévention spécialisée, du moins bon nombre d’équipes, fonctionne alors. Le contexte<strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>s années 90, entouré d’une série d’enjeux à la fois politiques <strong>et</strong> sociaux liés à la question<strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se 105 , va se révéler propice à c<strong>et</strong>te mise en cause <strong>et</strong> à l’évolution <strong>de</strong> la situation. LeConseil général affiche une attente précise vis-à-vis <strong>de</strong> la Prévention spécialisée en tant quecomposante <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong> l’enfance, <strong>et</strong> sa volonté <strong>de</strong> l’intégrer à un proj<strong>et</strong> d’ensemble d’unepolitique Jeunesse. Ce sera pour la Prévention spécialisée un temps <strong>de</strong> crise <strong>et</strong> <strong>de</strong> recadrage <strong>de</strong>smissions.Le changement s’accompagne d’un bilan critique <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’autorité départementale. Le pointprincipal <strong>de</strong> la critique porte sur les types d’action considérés comme trop tournés vers une logiquesocioculturelle au détriment <strong>de</strong>s modalités qui font l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la Prévention spécialisée, enparticulier le travail <strong>de</strong> rue. Le département affine sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en faveur d’une Préventionspécialisée recentrée sur l’action <strong>de</strong> rue <strong>et</strong> le suivi éducatif, <strong>et</strong> plusieurs décisions s’enchaînent :gestion politique du dispositif directement rattaché au cabin<strong>et</strong> du Prési<strong>de</strong>nt du Conseil général ;réalisation d’un état <strong>de</strong>s lieux accompagné <strong>de</strong> propositions ; réorganisation <strong>de</strong> l’existant qui entraînele redéploiement <strong>de</strong> postes éducatifs <strong>et</strong> aussi <strong>de</strong>s suppressions ; création en 2005 d’une Celluled’appui avec 3 conseillers techniques 106 chargés <strong>de</strong> suivre <strong>et</strong> d’accompagner les équipes <strong>de</strong> secteur ;rédaction <strong>de</strong> la Charte départementale qui donne <strong>de</strong>s orientations cadres <strong>et</strong> qui fournit <strong>de</strong>s outilsd’évaluation <strong>de</strong>stinés à homogénéiser les bilans effectués par les équipes. Dans la partie consacréeaux orientations éducatives, le document évoque le double registre d’action : individuel <strong>et</strong> auprès<strong>de</strong>s groupes.Autorité décisionnelle chargée d’effectuer le contrôle <strong>et</strong> la régulation du dispositif, le Conseil généralsouhaite aussi se présenter à travers l’action <strong>de</strong> ses services comme un ressource travaillant en appui<strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> Prévention spécialisée qui, ainsi que le rappelle la Charte, contribuent audéploiement <strong>de</strong> la politique Jeunesse du Département dans son double vol<strong>et</strong> <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>l’enfance 107 <strong>et</strong> d’engagement d’une politique globale pour un « épanouissement <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> 12 à25 ans » 108 .Il existe aujourd’hui 9 associations <strong>de</strong> Prévention spécialisée qui interviennent dans différents sitesdu Bas-Rhin. Ce nombre élevé d’associations s’explique par l’histoire mais traduit également le choix<strong>de</strong> la collectivité départementale <strong>de</strong> maintenir une pluralité. Hormis <strong>de</strong>ux d’entre elles, dont la JEEP,il s’agit <strong>de</strong> structures avec une seule équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée mais qui, pour certaines,105 Nous n’avons pas d’éléments précis sur ce point, mais la fin <strong>de</strong>s années 90 correspond d’une manière générale à lamontée <strong>de</strong> la préoccupation en direction <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se, en danger ou délinquante, avec la création <strong>de</strong>s Contrats Locaux <strong>de</strong>Sécurité (CLS) en 1997 <strong>et</strong>, dans plusieurs Conseils généraux ou communes, à une structuration <strong>et</strong> à un affichage <strong>de</strong>spolitiques <strong>jeunes</strong>se.106 Dont la personne responsable <strong>de</strong> la Cellule.107 La récente loi du 5 mars 2007 réformant la protection <strong>de</strong> l’enfance réaffirme le rôle <strong>de</strong> la Prévention dans ce domaine.Le Gui<strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong> l’enfance comporte une annexe sur la Prévention spécialisée précisant le rôle quecelle-ci peut jouer dans la prévention <strong>de</strong>s inadaptations sociales, <strong>de</strong> la maltraitance, <strong>de</strong> la délinquance <strong>et</strong> <strong>de</strong>s conduites àrisques, <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en avant l’importance <strong>de</strong>s actions collectives ou du travail avec les groupes qualifiés <strong>de</strong> « support à lasocialisation ». Prévention en faveur <strong>de</strong> l’enfant <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’adolescent, gui<strong>de</strong> pratique, ministère <strong>de</strong> la Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Solidarités,2008108 Le Conseil général a affiché une politique globale <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se dans un document : Engagement départemental pour la<strong>jeunes</strong>se, décembre 2007.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 114
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Le Conseil Technique remercie égal
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Communauté d’agglomération du P