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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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documents produits localement, quelles que soient leur origine <strong>et</strong> leur nature, contribuent à créerune doctrine, un référentiel d’ensemble qui, peu ou prou, influe sur la conception <strong>de</strong> l’action àconduire par chaque institution <strong>et</strong> sur les voies à privilégier. A n’en pas douter, la mise en avant <strong>de</strong><strong>pratiques</strong> éducatives auprès <strong>de</strong> groupes dans les documents institutionnels, dans les propos <strong>de</strong>s élus,dans les écrits professionnels a pour eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> les faire exister, du moins <strong>de</strong> rendre familière l’idée <strong>de</strong>telles <strong>pratiques</strong>. A contrario, l’absence ou la discrétion du thème dans le débat local rend improbablece type <strong>de</strong> <strong>pratiques</strong>, sauf si elles bénéficient d’un portage particulier par une association ou unréseau <strong>de</strong> professionnels.La notion <strong>de</strong> cadre institutionnel renvoie également, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te dimension est très liée à la précé<strong>de</strong>nte,au dispositif d’ensemble que forment les institutions présentes dans le champ local <strong>de</strong> laprévention/<strong>jeunes</strong>se <strong>et</strong> au sein duquel prennent place les équipes <strong>de</strong> prévention spécialisée. Lesmonographies donnent un aperçu <strong>de</strong> ce dispositif dans chaque site <strong>et</strong> en i<strong>de</strong>ntifient les principalescomposantes, pointant déjà quelques enjeux. En eff<strong>et</strong>, la position <strong>de</strong> chaque acteur, son périmètred’intervention, sa marge d’action dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s autres institutions. En ce sens, lecomportement <strong>de</strong> la Prévention est en partie lié à la composition du réseau partenarial <strong>et</strong> à ladynamique <strong>de</strong>s différents opérateurs, notamment ceux qui travaillent en proximité avec les <strong>jeunes</strong>.Le système d’acteurs, dans le 18 ème arrondissement à Paris, est assez lisible. Il comprend lesprincipaux dispositifs d’intervention, publics <strong>et</strong> privés, à vocation globale ou spécialisée <strong>de</strong>stinés à la<strong>jeunes</strong>se. Le site n’est pas inscrit dans la procédure <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la ville, ce qui le prive <strong>de</strong>moyens mais produit un paysage institutionnel où, semble-t-il, chaque acteur est i<strong>de</strong>ntifiable <strong>et</strong>reconnu dans son champ <strong>de</strong> compétence, occupe une place <strong>et</strong> un rôle précis. L’équipe <strong>de</strong> préventiona noué <strong>de</strong>s coopérations choisies <strong>et</strong> peu nombreuses, très liées à ses choix d’action qu’elle peutinvestir pleinement. C’est le cas pour l’intervention socio-éducative auprès <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>.L’effort en direction <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se est soutenu dans le Pays voironnais, qui ne semble souffrir ni d’un« trop plein » ni d’un déficit. Les différentes composantes du dispositif <strong>jeunes</strong>se, en cours <strong>de</strong>construction, sont assez bien i<strong>de</strong>ntifiées. Les caractéristiques du territoire, étendue <strong>et</strong> semi-ruralité,perm<strong>et</strong>tent plus facilement, peut-être, à chacun <strong>de</strong> trouver sa place sur la base <strong>de</strong> ses missionspropres mais avec <strong>de</strong>s objectifs communs qui sont d’éviter l’isolement <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong>, <strong>de</strong> les amener versles offres qui leur sont <strong>de</strong>stinées, d’exercer une veille éducative. La mission d’aller vers les groupesest partagée entre la prévention <strong>et</strong> d’autres professionnels, en particulier les intervenants du secteur<strong>de</strong> l’animation. Ce partage s’effectue selon les inscriptions territoriales <strong>de</strong> chaque institution <strong>et</strong> enappui sur les proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> logiques d’intervention spécifiques. Ce fonctionnement fait jouer lescomplémentarités, facilite la mise en réseau <strong>et</strong> l’optimisation <strong>de</strong>s ressources existantes, mais n’estpas exempt <strong>de</strong> divergences <strong>et</strong> d’enjeux liés à la maîtrise du champ.La configuration est autre dans le quartier du Neuhof. Dans c<strong>et</strong> espace urbain très délimité, le tissuinstitutionnel est <strong>de</strong>nse. L’équipe <strong>de</strong> prévention est un opérateur parmi <strong>de</strong> nombreux autres, ce quientraîne pour elle <strong>de</strong>s conséquences que nous avons entrevues à <strong>de</strong>ux niveaux.Tout d’abord, le fort maillage induit une disponibilité naturelle <strong>et</strong> permanente aux <strong>jeunes</strong>individuellement ou rassemblés, même si ceux-ci ne saisissent pas pour autant l’offre qui est à leurportée. Il existe, <strong>de</strong> fait, un réseau <strong>de</strong> veille, composé <strong>de</strong>s professionnels qui se connaissent entreeux, se rencontrent régulièrement <strong>et</strong> sont tous attentifs à la <strong>jeunes</strong>se du quartier : médiateurs,<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 198

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