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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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« Il faut un support concr<strong>et</strong> » affirme un responsable d’équipe, largement relayé par d’autresprofessionnels qui vont dans le même sens <strong>et</strong> confirment la nécessité d’asseoir la dimensionrelationnelle d’ai<strong>de</strong>, immatérielle, sur une activité précise, à la fois levier <strong>et</strong> prétexte <strong>de</strong> la rencontreavec les <strong>jeunes</strong> « il faut venir avec un support concr<strong>et</strong>, il faut qu’on puisse leur proposer <strong>et</strong> passeulement y aller comme ça ». Les activités mises en place relèvent <strong>de</strong> montages spécifiques quientrent, pour certains, dans <strong>de</strong>s dispositifs publics. Par exemple, les programmes Ville, Vie, Vacancesou « Scopados » 167 , constituent un cadre d’action prêt à l’emploi que les équipes utilisent. Ilsimposent <strong>de</strong>s contraintes, en particulier en termes d’âge ou <strong>de</strong> démarche pédagogique, maisperm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> donner vie rapi<strong>de</strong>ment à un proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> d’accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s financements.Les activités concrètes appartiennent à la panoplie traditionnelle <strong>de</strong> l’intervention éducative.Certaines peuvent être utiles à l’action individuelle ou à l’action collective, d’autres sont spécifiques àc<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière. Elles servent aussi bien à l’accrochage avec les entités naturelles qu’au travail avec lesgroupes constitués.L’information représente un premier moyen à la disposition <strong>de</strong>s éducateurs vis-à-vis <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong>. Elleporte sur <strong>de</strong>s questions qui varient en fonction <strong>de</strong> l’âge, les adolescents étant plus intéressés par cequi traite du loisir ou du sportif, tandis que les plus âgés sont davantage concernés par le domaine <strong>de</strong>la santé <strong>et</strong>, surtout, celui <strong>de</strong> l’insertion professionnelle. Lors <strong>de</strong>s accueils <strong>de</strong> rue organisés dans lequartier, l’équipe strasbourgeoise en relève tout l’intérêt comme moyen <strong>de</strong> rencontre avec lesgroupes <strong>de</strong> pairs qui circulent autour <strong>de</strong>s stands 168 . D’une manière générale, les <strong>pratiques</strong> pourabor<strong>de</strong>r les <strong>jeunes</strong> dans l’espace public m<strong>et</strong>tent en évi<strong>de</strong>nce l’usage qui est fait <strong>de</strong> l’information, par<strong>de</strong>là son utilité intrinsèque, comme opportunité pour venir ou revenir auprès <strong>de</strong>s groupes, se faireconnaître d’eux ou rappeler sa présence, <strong>et</strong> installer sans s’imposer une relation <strong>de</strong> confiance.La dimension professionnelle constitue, également, un vecteur efficace. Les <strong>jeunes</strong> adultes sont trèsen <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur ce point, pour un conseil en matière <strong>de</strong> formation ou <strong>de</strong> recherche d’emploi, oubien pour accé<strong>de</strong>r rapi<strong>de</strong>ment à une activité qui va procurer <strong>de</strong>s ressources financières. Leséducateurs se situent dans un rôle d’accompagnement <strong>et</strong> d’ai<strong>de</strong> aux démarches, d’orientation versles organismes spécialisés comme la Mission locale. En revanche, eux-mêmes se saisissentdirectement <strong>de</strong> l’outil socio-éducatif que représente le chantier d’insertion. Outre le gain financier, lechantier perm<strong>et</strong> d’intégrer le jeune dans une équipe <strong>de</strong> travail, même si celle-ci est souvent réduite à<strong>de</strong>ux ou trois personnes, <strong>de</strong> tester sa capacité à fournir l’effort <strong>de</strong>mandé <strong>et</strong> à s’investir dans la durée,parfois courte d’ailleurs puisque l’activité peut varier <strong>de</strong> quelques heures, pour déménager unatelier ou distribuer <strong>de</strong>s journaux par exemple, à plusieurs jours pour une activité peinture ou unemission dans une déch<strong>et</strong>terie.Valorisant la dynamique collective, les activités répertoriées peuvent aussi se donner pour objectifune ouverture à la société environnante <strong>et</strong> à certaines <strong>de</strong> ses valeurs auxquelles les <strong>jeunes</strong> sontrestés, encore, peu réceptifs. Il peut s’agir, par exemple, d’une sensibilisation à la dimensioncitoyenne ou d’une ai<strong>de</strong> à la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s questions environnementales. Une équipe <strong>de</strong>Prévention proj<strong>et</strong>te une sortie à la mer pour initier les adolescents au char à voiles tout en associant167 Financé par la Direction Générale <strong>de</strong> l’Action Sociale <strong>et</strong> aujourd’hui suspendu, ce programme a été mobilisé par l’équipeparisienne. Voir Partie 1, chapitre 3 – 3 « Scopados : séjour à Londres autour d’un match <strong>de</strong> foot ».168 Voir Partie 1, chapitre 2 – 3 « Accueil <strong>et</strong> animation <strong>de</strong> rue : <strong>de</strong>ux formes <strong>de</strong> rencontre avec les groupes dans la rue »<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 177

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