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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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La présence d’un groupe dans une p<strong>et</strong>ite commune rurale : un exemple d’interpellation<strong>de</strong> l’équipe sur une commune non prioritaireC<strong>et</strong> exemple concerne une p<strong>et</strong>ite commune rurale <strong>de</strong> 600 habitants environ qui constitue un milieuplutôt privilégié, avec <strong>de</strong>s ménages assez aisés. Une association (AFR) active sur les thématiquessocio-familiales est installée dans le site. Et un animateur est présent 8 heures par mois pourorganiser <strong>de</strong>s activités qui mobilisent surtout les collégiens <strong>et</strong>, <strong>de</strong> façon moindre, les lycéens.Le conseil municipal a pourtant vu émerger <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> réclamations <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s habitants,qui ont constaté la présence <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> la commune <strong>et</strong> d’autres communesenvironnantes qui consommaient alcool <strong>et</strong> drogues (cannabis surtout mais également drogues durestype cocaïne) <strong>et</strong> étaient impliqués dans <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its trafics. Ces regroupements, surtout, dérangeaient àcause du bruit <strong>et</strong> <strong>de</strong> nuisances diverses (p<strong>et</strong>ites dégradations, détritus…). Mais c’est surtout leconstat d’une augmentation <strong>de</strong>s conduites <strong>de</strong> consommation qui a amené la commune à saisir laCAPV afin <strong>de</strong> solliciter l’intervention <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée car malgré une fortesolidarité entre les parents, les habitants se sentaient démunis en termes <strong>de</strong> réponse à apporter à c<strong>et</strong>ype <strong>de</strong> problématique.L’élue en charge <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se avait déjà essayé <strong>de</strong> s’autosaisir du problème enproposant aux <strong>jeunes</strong> une salle appartenant à l’AFR. Celle-ci avait été mise à disposition du groupe <strong>de</strong><strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> la tranche d’âge 15-18 ans qui avaient expliqué qu’ils souhaitaient disposer d’un lieu où ilspuissent se r<strong>et</strong>rouver sans la présence <strong>de</strong>s adultes. Un contrat avait donc été signé entre les <strong>jeunes</strong><strong>et</strong> l’association AFR. Mais un groupe <strong>de</strong> plus <strong>jeunes</strong> est venu un soir les rejoindre alors qu’ils avaientconsommé <strong>de</strong> l’alcool <strong>et</strong> ont eu un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mobyl<strong>et</strong>te en repartant <strong>de</strong> la salle. Cela a amenél’association à rompre le contrat <strong>et</strong> l’élue à s’interroger sur la pertinence <strong>de</strong> la réponse apportée <strong>et</strong>sur ses propres capacités à prendre en charge ce type <strong>de</strong> problématique. Le conseil municipal a doncdécidé <strong>de</strong> saisir la CAPV afin <strong>de</strong> solliciter l’intervention <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée.L’équipe s’est donc mobilisée pour faire un diagnostic <strong>de</strong> la situation. Les éducateurs sont allés à larencontre <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> afin <strong>de</strong> comprendre les problématiques du groupe <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses membres <strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s accompagnements avec ceux qui étaient le plus en difficulté. Le constat adébouché sur le pointage d’un manque d’activité pour occuper le temps libre <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong>.L’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée a donc organisé <strong>de</strong>s chantiers éducatifs sur la commune. Elle aégalement mis en place <strong>de</strong>s accompagnements individuels avec les <strong>jeunes</strong> les plus en difficulté.Toutefois, il lui a été compliqué d’approcher le groupe qui posait le plus <strong>de</strong> problèmes car les parentsd’un <strong>de</strong>s membres du groupe avaient mis à leur disposition une grange dans laquelle ils ser<strong>et</strong>rouvaient pour <strong>de</strong>s moments festifs au cours <strong>de</strong>squels ils consommaient alcool <strong>et</strong> cannabis, peutêtred’autres drogues. C<strong>et</strong>te grange étant un lieu privatif, les éducateurs ne pouvaient pas y avoiraccès. Toutefois, un lien a pu se tisser avec les <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> les familles, ce qui a permis <strong>de</strong> dédramatiserla situation <strong>et</strong> <strong>de</strong> calmer les esprits.L’équipe reste présente sur c<strong>et</strong>te commune <strong>et</strong> disponible pour l’élue chargée <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se quin’hésite pas à la contacter lorsque <strong>de</strong> nouveaux problèmes sont repérés. Aujourd’hui, la communeorganise une secon<strong>de</strong> session <strong>de</strong> chantiers, avec un appui toujours effectif <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> préventionspécialisée mais moins important car l’équipe a transféré son savoir-faire afin que la communepuisse prendre en charge ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s seule.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 104

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