démarches liées au proj<strong>et</strong> mais également <strong>de</strong> renforcer ses liens avec les membres du groupe <strong>de</strong>façon plus individuelle.Différents aménagements urbains ont été financés par la ville : <strong>de</strong>s modules <strong>de</strong> skates, maiségalement <strong>de</strong>s poubelles <strong>et</strong> un banc. Le lieu, sélectionné par l’équipe municipale, se situe entre <strong>de</strong>uxgymnases, à proximité du collège, où ne se r<strong>et</strong>rouvait alors aucun jeune.Ce ne furent pas tout à fait les <strong>jeunes</strong> qui occupaient le parking qui s’y r<strong>et</strong>rouvèrent, puisque certainsmembres du groupe d’origine ne suivirent pas le mouvement <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouveaux <strong>jeunes</strong> vinrent, pasforcément pour pratiquer le skate. Ce nouveau lieu est en fait <strong>de</strong>venu un espace <strong>de</strong> rencontres pourtoute une partie <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> la ville : les collégiens qui y viennent pendant leur pause <strong>de</strong> midi ouaprès les cours, les skateurs qui viennent pour pratiquer leur sport mais aussi pour se r<strong>et</strong>rouver entreeux <strong>et</strong>, également, <strong>de</strong>s plus âgés qui squattent la butte surplombant le terrain pour fumer ducannabis ou consommer <strong>de</strong> l’alcool. Ces trois différents types <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> s’y r<strong>et</strong>rouvent rarement auxmêmes moments <strong>de</strong> la journée, il y a donc peu <strong>de</strong> cohabitation directe entre ces groupes.La présence <strong>de</strong> ces <strong>jeunes</strong> a entraîné certains eff<strong>et</strong>s pervers. D’abord, l’équipe <strong>de</strong> préventionspécialisée <strong>et</strong> ses partenaires ont constaté certaines dégradations sur le mobilier urbain (modules <strong>de</strong>skate, banc, graffitis sur les murs <strong>de</strong>s gymnases) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s laissés par le groupe <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>squattant la butte, notamment <strong>de</strong>s bouteilles <strong>de</strong> bière vi<strong>de</strong>s. Ensuite, <strong>et</strong> surtout, c<strong>et</strong> espace protégé<strong>de</strong>s regards extérieurs, puisque situé entre <strong>de</strong>ux bâtiments, est <strong>de</strong>venu un lieu <strong>de</strong> regroupements <strong>de</strong><strong>jeunes</strong>, ce qui a soulevé certaines inquiétu<strong>de</strong>s chez les habitants. Pour l’élue <strong>et</strong> la technicienne encharge du proj<strong>et</strong>, cela ne pose pas vraiment problème. Mais celles-ci restent vigilantes, en appui avecl’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée, à ce que les p<strong>et</strong>ites rivalités entre les skateurs <strong>et</strong> les autres <strong>jeunes</strong>ne dégénèrent pas.La ville où se situe le skate park constituant un <strong>de</strong>s territoires d’action prioritaire <strong>de</strong> l’équipe, leséducateurs maintiennent une présence constante sur ce lieu qui, <strong>de</strong> plus, constitue pour eux un lieuressource où un grand nombre <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> se r<strong>et</strong>rouvent. Mais d’autre part, afin <strong>de</strong> créer du lien entreles différents groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> occupant le lieu, la commune, en collaboration avec la MJC, l’équipe<strong>de</strong> prévention spécialisée du CODASE <strong>et</strong> les <strong>jeunes</strong>, est en train <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre un proj<strong>et</strong>culturel autour du skate park. Ce proj<strong>et</strong> repose d’abord sur l’organisation d’une inauguration du lieu,en organisant une démonstration <strong>de</strong> skate. Ensuite, l’idée est <strong>de</strong> promouvoir la culture urbaine <strong>et</strong> <strong>de</strong>perm<strong>et</strong>tre aux <strong>jeunes</strong> qui ne pratiquent pas le skate <strong>de</strong> s’approprier à leur manière le lieu en taguant« légalement » les murs <strong>de</strong>s gymnases. Ainsi, les acteurs locaux espèrent désamorcer les possiblesconflits entre groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> éviter la stigmatisation du lieu par les adultes. Dans ce secondvol<strong>et</strong> du proj<strong>et</strong> skate park, la prévention spécialisée a conservé son rôle d’interface directe avec les<strong>jeunes</strong>.Pour conclure sur ce proj<strong>et</strong>, on voit bien que l’idée d’offrir aux <strong>jeunes</strong> un espace qui leur appartient<strong>et</strong> qui ne soit pas partagé avec <strong>de</strong>s adultes a été au cœur <strong>de</strong>s préoccupations : l’occupation duparking n’était plus gérable. Ainsi, les <strong>jeunes</strong> ont été déplacés mais non sans créer quelques eff<strong>et</strong>spervers : un espace <strong>de</strong> regroupement encore plus important qu’auparavant.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 103
La présence d’un groupe dans une p<strong>et</strong>ite commune rurale : un exemple d’interpellation<strong>de</strong> l’équipe sur une commune non prioritaireC<strong>et</strong> exemple concerne une p<strong>et</strong>ite commune rurale <strong>de</strong> 600 habitants environ qui constitue un milieuplutôt privilégié, avec <strong>de</strong>s ménages assez aisés. Une association (AFR) active sur les thématiquessocio-familiales est installée dans le site. Et un animateur est présent 8 heures par mois pourorganiser <strong>de</strong>s activités qui mobilisent surtout les collégiens <strong>et</strong>, <strong>de</strong> façon moindre, les lycéens.Le conseil municipal a pourtant vu émerger <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> réclamations <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s habitants,qui ont constaté la présence <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> la commune <strong>et</strong> d’autres communesenvironnantes qui consommaient alcool <strong>et</strong> drogues (cannabis surtout mais également drogues durestype cocaïne) <strong>et</strong> étaient impliqués dans <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its trafics. Ces regroupements, surtout, dérangeaient àcause du bruit <strong>et</strong> <strong>de</strong> nuisances diverses (p<strong>et</strong>ites dégradations, détritus…). Mais c’est surtout leconstat d’une augmentation <strong>de</strong>s conduites <strong>de</strong> consommation qui a amené la commune à saisir laCAPV afin <strong>de</strong> solliciter l’intervention <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée car malgré une fortesolidarité entre les parents, les habitants se sentaient démunis en termes <strong>de</strong> réponse à apporter à c<strong>et</strong>ype <strong>de</strong> problématique.L’élue en charge <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se avait déjà essayé <strong>de</strong> s’autosaisir du problème enproposant aux <strong>jeunes</strong> une salle appartenant à l’AFR. Celle-ci avait été mise à disposition du groupe <strong>de</strong><strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> la tranche d’âge 15-18 ans qui avaient expliqué qu’ils souhaitaient disposer d’un lieu où ilspuissent se r<strong>et</strong>rouver sans la présence <strong>de</strong>s adultes. Un contrat avait donc été signé entre les <strong>jeunes</strong><strong>et</strong> l’association AFR. Mais un groupe <strong>de</strong> plus <strong>jeunes</strong> est venu un soir les rejoindre alors qu’ils avaientconsommé <strong>de</strong> l’alcool <strong>et</strong> ont eu un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mobyl<strong>et</strong>te en repartant <strong>de</strong> la salle. Cela a amenél’association à rompre le contrat <strong>et</strong> l’élue à s’interroger sur la pertinence <strong>de</strong> la réponse apportée <strong>et</strong>sur ses propres capacités à prendre en charge ce type <strong>de</strong> problématique. Le conseil municipal a doncdécidé <strong>de</strong> saisir la CAPV afin <strong>de</strong> solliciter l’intervention <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée.L’équipe s’est donc mobilisée pour faire un diagnostic <strong>de</strong> la situation. Les éducateurs sont allés à larencontre <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> afin <strong>de</strong> comprendre les problématiques du groupe <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses membres <strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s accompagnements avec ceux qui étaient le plus en difficulté. Le constat adébouché sur le pointage d’un manque d’activité pour occuper le temps libre <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong>.L’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée a donc organisé <strong>de</strong>s chantiers éducatifs sur la commune. Elle aégalement mis en place <strong>de</strong>s accompagnements individuels avec les <strong>jeunes</strong> les plus en difficulté.Toutefois, il lui a été compliqué d’approcher le groupe qui posait le plus <strong>de</strong> problèmes car les parentsd’un <strong>de</strong>s membres du groupe avaient mis à leur disposition une grange dans laquelle ils ser<strong>et</strong>rouvaient pour <strong>de</strong>s moments festifs au cours <strong>de</strong>squels ils consommaient alcool <strong>et</strong> cannabis, peutêtred’autres drogues. C<strong>et</strong>te grange étant un lieu privatif, les éducateurs ne pouvaient pas y avoiraccès. Toutefois, un lien a pu se tisser avec les <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> les familles, ce qui a permis <strong>de</strong> dédramatiserla situation <strong>et</strong> <strong>de</strong> calmer les esprits.L’équipe reste présente sur c<strong>et</strong>te commune <strong>et</strong> disponible pour l’élue chargée <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se quin’hésite pas à la contacter lorsque <strong>de</strong> nouveaux problèmes sont repérés. Aujourd’hui, la communeorganise une secon<strong>de</strong> session <strong>de</strong> chantiers, avec un appui toujours effectif <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> préventionspécialisée mais moins important car l’équipe a transféré son savoir-faire afin que la communepuisse prendre en charge ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s seule.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 104
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Le Conseil Technique remercie égal
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DESCOURTIS Jean-Luc, directeur, ARC
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CHOBEAUX François, Les nomades du
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Rapports et étudesAPASE, Les jeune
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Communauté d’agglomération du P