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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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P 10. Prendre en compte les tensions existant entre les comman<strong>de</strong>spubliques <strong>et</strong> institutionnelles, <strong>et</strong> la singularité <strong>de</strong>s <strong>pratiques</strong> éducatives avecles groupes, <strong>et</strong> s’engager dans une logique explicative permanente.Entre la comman<strong>de</strong> publique <strong>et</strong> institutionnelle, qui, trop souvent, attend une visibilité totale<strong>de</strong> l’action, <strong>de</strong>s interventions événementielles, <strong>et</strong> une coopération <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> préventionspécialisée aux actions à finalité sécuritaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> prévention situationnelle – notamment par latransmission d’informations nominatives -, <strong>et</strong> la pratique <strong>de</strong> prévention spécialisée qui requiertdiscrétion, développement dans la durée, <strong>et</strong> dans <strong>de</strong>s temporalités liées à l’évolution <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong>non pas aux attentes publiques ou <strong>de</strong> la société civile, existe une tension constante.Certains interlocuteurs <strong>de</strong>s instances locales <strong>de</strong> concertation s’étonnent parfois <strong>de</strong> l’absence<strong>de</strong> résultats rapi<strong>de</strong>s concernant l’évolution <strong>de</strong> la fréquentation <strong>de</strong> certains lieux par les groupes <strong>de</strong><strong>jeunes</strong> ou la disparition <strong>de</strong> leurs comportements perturbateurs, à partir du moment où <strong>de</strong>séducateurs sont en relation avec les <strong>jeunes</strong>. C<strong>et</strong> objectif, à visée sécuritaire plus qu’éducative, estparfois exprimé avec insistance par <strong>de</strong>s partenaires locaux (dans le cadre <strong>de</strong> C.L.S.P.D. par exemple).Ces attentes sécuritaires ne peuvent qu’être satisfaites, à moyen <strong>et</strong> long terme, par le développement<strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> prévention spécialisée. Elles en seront un eff<strong>et</strong> secondaire, par ricoch<strong>et</strong>, même si ellesn’apparaissent pas dans les objectifs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te action.Il s’agit donc pour les acteurs <strong>de</strong> prévention spécialisée, d’éclairer les enjeux <strong>et</strong> lescaractéristiques <strong>de</strong> leur pratique, en acceptant <strong>de</strong> répondre aux questions « tabous » <strong>et</strong> en expliquant<strong>de</strong> façon argumentée les actions <strong>et</strong> stratégies mises en place, <strong>et</strong> les raisons pour lesquelles telle outelle attente ou comman<strong>de</strong> n’entre pas dans le champ <strong>de</strong> compétences <strong>de</strong> la prévention spécialisée.Les institutions, les associations <strong>et</strong> les équipes <strong>de</strong> prévention spécialisée doiventêtre en capacité <strong>de</strong> porter à connaissance la singularité <strong>de</strong>s <strong>pratiques</strong> éducativesavec les groupes <strong>et</strong> d’élaborer un discours perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre le sens <strong>de</strong>s<strong>pratiques</strong> mises en œuvre.P 11. Promouvoir une parole qui éclaire la vie <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> la dimensionpositive du groupe, afin que les adultes (habitants du quartier <strong>et</strong> acteursinstitutionnels) soient en capacité <strong>de</strong> modifier leur regard, leur approche <strong>et</strong>leur attitu<strong>de</strong> { l’égard <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>.Les équipes <strong>de</strong> prévention spécialisée, qui connaissent la richesse personnelle <strong>de</strong>s adolescents<strong>et</strong> les réalités qu’ils vivent ont le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> les partager avec les habitants <strong>et</strong> les institutions. Deséchanges <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rencontres, à tous moments <strong>de</strong> façon informelle, ou en participant aux réunions –conseil ou comité <strong>de</strong> quartier, CLSPD,… - où est évoquée la question <strong>de</strong>s adolescents <strong>et</strong> <strong>de</strong>s groupes<strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>, doivent perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> faire évoluer les regards <strong>et</strong> <strong>de</strong> créer les conditions d’une autreapproche <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong>s groupes dans lesquels ils se r<strong>et</strong>rouvent.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 23

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