12.07.2015 Views

Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

associatives. Ils sont liés aux caractéristiques sociales <strong>et</strong> physiques du site, à la nature <strong>et</strong> aufonctionnement <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>. Ils sont, enfin, liés aux choix ou aux posturesprofessionnelles. Chaque intervenant compose avec les situations qu’il rencontre, en fonction <strong>de</strong> sescapacités <strong>et</strong> en mobilisant les métho<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les outils qui lui paraissent appropriés.Une axiomatique <strong>de</strong> l’abord <strong>de</strong>s groupesParmi les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail dont dispose l’éducateur <strong>de</strong> Prévention spécialisée, l’une d’elles estessentielle. C’est le travail <strong>de</strong> rue. Mo<strong>de</strong> d’intervention à l’origine <strong>de</strong> la Prévention spécialiséelorsqu’elle naît dans l’après-secon<strong>de</strong>-guerre pour ai<strong>de</strong>r les <strong>jeunes</strong> livrés à la rue <strong>et</strong> qui, aujourd’huiencore, en fait la spécificité, la présence en rue conserve son rôle central. Tous les éducateurs s’yréfèrent <strong>et</strong> en soulignent les avantages qui sont nombreux.L’utilité <strong>et</strong> la performance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te démarche se confirment dans le travail avec les groupes naturels.Ceux –ci se forment <strong>et</strong> existent dans l’espace public, c’est donc bien là que la rencontre entenduecomme contact ou maintien <strong>de</strong> la relation, entre eux <strong>et</strong> les intervenants spécialisés peut se faire.Mais si c<strong>et</strong>te rencontre <strong>de</strong>vient possible, c’est que les éducateurs s’y sont préparés <strong>et</strong> sont aptes àl’engager, grâce à la connaissance <strong>et</strong> à la compréhension du site acquises lors <strong>de</strong> ce qu’ils nommentleur « déambulation active ». Appréhen<strong>de</strong>r ce qui est « visible <strong>de</strong> la vie sociale » par le repérage <strong>de</strong>sréseaux affinitaires ou les usages sociaux du quartier dévoile ce qui est invisible <strong>et</strong> plus profond. Celaprocure une intelligence du site dans ses principales caractéristiques <strong>et</strong>, plus particulièrement, <strong>de</strong>sdynamiques qui concernent la population juvénile. Enfin, le travail <strong>de</strong> rue produit une autre forme <strong>de</strong>visibilité. Les éducateurs sont là physiquement <strong>et</strong> se montrent. Observation <strong>et</strong> compréhension dusite, proximité spatiale en tant que préalable utile à un échange social sont les mérites du travail <strong>de</strong>rue qui prépare professionnels <strong>et</strong> <strong>jeunes</strong> à la rencontre. Le travail <strong>de</strong> rue constitue donc la base <strong>de</strong> lapratique professionnelle auprès <strong>de</strong>s groupes, comme il l’est pour l’action auprès <strong>de</strong>s individus, ceque résument les propos <strong>de</strong>s différentes équipes : « on débroussaille dans le travail <strong>de</strong> rue, on repèreles fonctionnements collectifs <strong>et</strong> individuels » ou encore « le travail <strong>de</strong> rue, c’est une autre façon <strong>de</strong>repérer les groupes <strong>et</strong> <strong>de</strong> se faire repérer ».Les monographies illustrent largement l’importance accordée par chaque équipe à c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> <strong>et</strong>les déclinaisons qui en sont données. Dans le quartier du Neuhof, la prévention spécialisée investit larue <strong>de</strong> trois façons différentes <strong>et</strong> complémentaires qui sont clairement présentées comme offrantl’accroche avec les groupes <strong>de</strong> pairs 155 . C’est également une pratique quotidienne pour leséducateurs <strong>de</strong> Mozaïc qui arpentent les rues du quartier ou ciblent les lieux, stratégiques, où ils vontassurer une présence renforcée comme l’illustre l’action menée au sein d’un square 156 . La mise enœuvre est autre pour l’équipe du CODASE. L’étendue <strong>et</strong> la diversité du territoire ont déterminé <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s d’action qui réservent le travail <strong>de</strong> rue aux sites prioritaires. Les éducateurs n’ont pas lesmoyens d’assurer une présence régulière sur l’ensemble du secteur couvert mais essaient malgrétout <strong>de</strong> passer à quelques reprises sur les territoires non prioritaires.155 Voir Partie 1, chapitre 2-3 « Accueil <strong>et</strong> animation <strong>de</strong> rue : <strong>de</strong>ux formes <strong>de</strong> rencontre avec les groupes dans la rue »156 Voir Partie 1, chapitre 3-3 « Le square : les éducateurs sur le territoire <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong>, une démarche éducative ouverte <strong>et</strong>risquée »<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 165

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!