public. Pour l’association <strong>et</strong> ses membres, le groupe, par le rapport à l’environnement qu’ildéveloppe, fait partie du processus éducatif. Le service <strong>de</strong> prévention spécialisée a une positioncentrale dans l’ensemble associatif. Selon son directeur, elle constitue un service pivot pour leCODASE, un « bataillon spécial » qui est continuellement en tête <strong>de</strong> ligne, l’éducateur observant endirect les évolutions <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> en difficulté dans leur milieu <strong>de</strong> vie.Outre les interventions <strong>de</strong> prévention spécialisée traditionnelles, le service dispose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux outilséducatifs qui interviennent en soutien à l’ensemble <strong>de</strong>s équipes. Le Pool Technique qui développe<strong>de</strong>s chantiers éducatifs encadrés par <strong>de</strong>s éducateurs techniques dans le secteur <strong>de</strong> la peinture, <strong>de</strong>sespaces verts <strong>et</strong> <strong>de</strong> la restauration. Il dispose d’un budg<strong>et</strong> détaché du service <strong>et</strong> subventionné par leConseil Général. Il se compose d’une équipe d’éducateurs techniques appartenant à AGIL(Association Gestion <strong>de</strong>s Initiatives Locales) qui les m<strong>et</strong> à disposition du CODASE <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’APASE 82 . Ceséducateurs techniques sont coordonnés par une personne, elle-même éducatrice, qui prendégalement en charge les démarches concernant le PLI 83 . Les <strong>jeunes</strong> sont envoyés par la MissionLocale au Pool Technique pour entrer dans ce programme. Une circulaire <strong>de</strong> février 2002 a donné unstatut juridique à c<strong>et</strong>te collaboration, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rémunérer les <strong>jeunes</strong> venant en chantier par lebiais d’une association intermédiaire appelée Synergie Chantiers Educatifs qui emploie légalementles <strong>jeunes</strong>. C<strong>et</strong>te coopération perm<strong>et</strong> une mutualisation <strong>de</strong>s moyens par un fonctionnementinstitutionnel (analyse <strong>de</strong> la pratique, groupes <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s, réunions techniques…) <strong>et</strong> un proj<strong>et</strong>pédagogique commun répondant aux exigences <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 2002 <strong>et</strong> prenant notamment en comptel’évaluation du dispositif.Ensuite, le second outil est la compagnie <strong>de</strong>s quartiers, le pôle culturel du service. Elle se composed’un éducateur qui m<strong>et</strong> en place <strong>de</strong>s actions d’ordre culturel en direction du public <strong>de</strong> la préventionspécialisée. Son objectif est <strong>de</strong> pouvoir ai<strong>de</strong>r les <strong>jeunes</strong> à s’ouvrir aux activités artistiques <strong>et</strong>/ou à lessoutenir dans un proj<strong>et</strong>. La compagnie <strong>de</strong>s quartiers a également pour rôle <strong>de</strong> centraliser les proj<strong>et</strong>stouchant au domaine <strong>de</strong> l’artistique que les éducateurs <strong>de</strong>s différentes équipes peuvent avoir envie<strong>de</strong> développer en collaboration avec les <strong>jeunes</strong>. La compagnie <strong>de</strong>s quartiers apparaît alors comme unsupport à ce type d’actions, à la fois par le biais <strong>de</strong> son réseau dans le domaine mais également parses compétences spécifiques. A cela s’ajoute un ensemble d’activités organisées afin <strong>de</strong> promouvoirl’expression artistique auprès <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> tels que <strong>de</strong>s ateliers d’écriture, <strong>de</strong> musique, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin…Depuis les débuts du service <strong>de</strong> prévention spécialisée, <strong>de</strong> nouveaux territoires se sont greffés à sesespaces d’intervention historiques situés dans l’agglomération grenobloise, le <strong>de</strong>rnier en date étantle Pays Voironnais qui constitue un nouveau type d’espace d’intervention plus étendu <strong>et</strong> semi-rural,soulevant <strong>de</strong> nouvelles problématiques. Aujourd’hui, le service compte 13 équipes, chacuneintervenant sur un territoire donné 84 , avec un total <strong>de</strong> 43 salariés parfois accompagnés d’élèvesstagiaires.82 Association <strong>de</strong> prévention spécialisée intervenant sur <strong>de</strong>s territoires différents que le CODASE83 Plan Local d’Insertion84 Abbaye, Jouhaux-Bajatière, Teisseire-Malherbes, Villeneuve, Village Olympique, Seyssin<strong>et</strong>, Eybens, Centre ville <strong>de</strong>Grenoble, Mistral, Voiron, Pays Voironnais avec en plus la Compagnie <strong>de</strong>s quartiers <strong>et</strong> le Pool Technique.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 97
L’équipe du Pays VoironnaisSuite à un diagnostic effectué par le cabin<strong>et</strong> d’étu<strong>de</strong>s ALGOE (janvier 2003) sur la <strong>jeunes</strong>se endifficulté du Pays Voironnais, la pertinence <strong>de</strong> la mise en place d’une intervention <strong>de</strong> type préventionspécialisée sur le territoire a été confirmée. Le CGI <strong>et</strong> la CAPV ont donc décidé <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>uxpostes d’animateurs <strong>de</strong> prévention.Le montage mis en œuvre par la CAPV a amené le CGI à adopter un positionnement spécifique, endistinguant ce type d’équipe <strong>de</strong> celles qu’il finance dans leur globalité. On r<strong>et</strong>rouve c<strong>et</strong>te distinctiondans la dénomination <strong>de</strong>s postes « animateurs <strong>de</strong> prévention » : la qualification est particulière <strong>et</strong> enlien direct avec <strong>de</strong>s enjeux politiques. Pour autant, selon le directeur du CODASE, la directrice duservice, le chef <strong>de</strong> service <strong>de</strong> l’équipe <strong>et</strong> les éducateurs <strong>de</strong> l’équipe, le travail mis en œuvre constituebien <strong>de</strong> la prévention spécialisée. Si certaines modalités <strong>de</strong> travail diffèrent, cela est en lien avec laspécificité du territoire <strong>et</strong> non avec les orientations politiques imposées à la mise en place du proj<strong>et</strong>.D’ailleurs, l’équipe est pleinement intégrée à la vie du service, puisque ses membres participent auxséances d’analyse <strong>de</strong> la pratique avec les éducateurs <strong>de</strong>s autres équipes, mais également àl’ensemble <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s qu’il propose. Leur pratique est homogénéisée avec celles <strong>de</strong>s autres équipes,<strong>de</strong>s échanges ont lieu dans <strong>de</strong>s cadres structurés, comme par exemple l’évaluation interne impulséepar la loi <strong>de</strong> 2002-2 rénovant l’action sociale <strong>et</strong> médico-sociale.Une convention tripartite (CODASE – CGI – CAPV) <strong>et</strong> trisannuelle (2004 – 2006) a donc été signée <strong>et</strong>renouvelée pour un an pour 2007 puis 2008. C<strong>et</strong>te convention précise les missions <strong>de</strong> l’équiped’animation <strong>de</strong> prévention, à savoir le « développement d’actions collectives <strong>de</strong> prévention sur l<strong>et</strong>erritoire la CAPV (…) visant à prévenir la marginalisation <strong>et</strong> à favoriser la promotion sociale <strong>de</strong>s<strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s familles. » 85 Dans ce cadre, les membres <strong>de</strong> l’équipe « proposent <strong>et</strong> assurent unaccompagnement éducatif individuel <strong>et</strong> collectif aux publics en rupture ou en risque <strong>de</strong>marginalisation <strong>et</strong> d’isolement » mais également « interviennent en direction du jeune <strong>et</strong> du groupe<strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’environnement familial <strong>et</strong> social.» 86Des objectifs précis pour l’intervention ont été établis, à savoir effectuer le travail <strong>de</strong> rue(observation, aller vers), favoriser les initiatives d’animation, mais également intervenir afin d’éviterles tensions entre les <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> les habitants, <strong>et</strong> plus globalement tout débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<strong>jeunes</strong>. Le rôle <strong>de</strong>s éducateurs, outre le pan plus collectif constitué par leur intervention auprès <strong>de</strong>sgroupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> occupant l’espace public, consiste également, comme pour toute équipe <strong>de</strong>prévention spécialisée, à m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>de</strong>s accompagnements individuels. Enfin, le troisième pan<strong>de</strong> leur travail, tel qu’il est défini dans la convention, rési<strong>de</strong> dans la participation à la construction <strong>et</strong>au renforcement du réseau en s’appuyant sur les ressources locales présentes dans les différentescommunes <strong>et</strong> en m<strong>et</strong>tant en lien les partenaires à la fois entre eux <strong>et</strong> avec les <strong>jeunes</strong>.La convention détermine également <strong>de</strong> façon précise l’étendue du territoire couvert <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxmodalités d’intervention distinctes <strong>de</strong> l’équipe sur les différentes communes :- les cinq territoires prioritaires : Voreppe, Moirans, Rives, Tullins <strong>et</strong> les communes du Tour duLac (Le Pin, Paladru, Montferrat, Billieu <strong>et</strong> Charavines), sur lesquels l’équipe m<strong>et</strong> en œuvre untravail <strong>de</strong> prévention spécialisée traditionnel constitué par le travail <strong>de</strong> rue (présence régulière85 Extrait <strong>de</strong> la convention, article 286 Op. Cit.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 98
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CHOBEAUX François, Les nomades du
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Communauté d’agglomération du P