développent d’autres actions sur le plan <strong>de</strong> l’hébergement social par exemple ou <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong> jour.Elles se rencontrent occasionnellement au sein du Comité <strong>de</strong> Liaison <strong>de</strong>s Associations <strong>de</strong> PréventionSpécialisée (CLAPS), mais la concertation s’effectue plutôt <strong>de</strong> façon spontanée entre certainesassociations que dans le cadre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te instance.L’équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée du NeuhofL’équipe s’est implantée dans le quartier du Neuhof au moment même <strong>de</strong> la création du service en1969. Sa place dans le réseau local <strong>et</strong> vis-à-vis <strong>de</strong>s habitants, ses orientations <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> sonpérimètre d’action ont évolué au fil <strong>de</strong>s transformations du site, <strong>de</strong> l’installation <strong>de</strong> nouveauxdispositifs, <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong> nouveaux acteurs.Jusqu’en 1998, cinq équipes appartenant à <strong>de</strong>s associations différentes 109 se partagent le territoiredu Neuhof. Depuis <strong>et</strong> à la suite <strong>de</strong> la restructuration opérée par le Conseil général, seules la JEEP <strong>et</strong>l’ALP restent présentes, couvrant à elles <strong>de</strong>ux une partie du quartier <strong>et</strong> comprenant dans leurpérimètre respectif les espaces que les indicateurs sociaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> revenus désignent comme les plusdégradés (Guynemer, Hautefort, Klebsau, Marschallhof). L’ALP intervient sur la partie nord/nordouestdu quartier (Polygone, Solignac, Hautefort) <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en avant sa volonté <strong>de</strong> renforcer le travailavec les familles, le soutien à la parentalité auprès <strong>de</strong>s très <strong>jeunes</strong> parents notamment. Son action sespécifie aussi par le fait que son territoire comprend la place <strong>de</strong> Hautefort, espace ouvert situé aucentre du quartier où sont localisés les commerces <strong>et</strong> les services publics, mais aussi lieu <strong>de</strong>regroupement <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> où s’effectuent les transactions entre <strong>de</strong>alers <strong>et</strong> consommateurs. Depuisseptembre 2008, l’ALP a repensé son intervention en direction <strong>de</strong> ces <strong>jeunes</strong> qui se rassemblent ennombre important <strong>et</strong> qui suscitent un fort sentiment d’insécurité chez les habitants. Inscrite dans lecadre <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> renouvellement urbain <strong>et</strong> bénéficiant du soutien <strong>de</strong> la ville, c<strong>et</strong>te missionrenforcée poursuit le double objectif <strong>de</strong> proposer une ai<strong>de</strong> aux <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> rendre la place auxriverains, <strong>de</strong> la restaurer dans son usage <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> passage <strong>et</strong> <strong>de</strong> rencontre entre les habitants. Pourmener c<strong>et</strong>te action, l’équipe composée jusqu’alors <strong>de</strong> 3 éducateurs 110 s’est étoffée récemment parl’adjonction d’un personnel éducatif disposant d’un savoir spécialisé sur les comportements addictifs<strong>et</strong> sur l’offre institutionnelle d’ai<strong>de</strong> dans ce domaine.Le territoire <strong>de</strong> la JEEP est plus au sud, en bordure <strong>de</strong> l’allée Reuss qui traverse le quartier. Le localest situé au cœur <strong>de</strong> la zone Marschallhof <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d’assurer <strong>de</strong>s permanences pour accueillir les<strong>jeunes</strong> <strong>de</strong> façon libre ou sous forme <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous individuels programmés. L’équipe comprend unchef <strong>de</strong> service, 6 éducateurs <strong>et</strong> un « apprenti », c’est-à-dire un éducateur en formation <strong>et</strong>bénéficiant d’un contrat d’apprentissage. Elle se caractérise par une gran<strong>de</strong> stabilité (4 éducateurssont là <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 10 ans), par une réelle mixité du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’âge <strong>et</strong> <strong>de</strong> la répartitionhommes/femmes, ainsi que par une homogénéité sur le plan <strong>de</strong> la qualification initiale. Leséducateurs spécialisés sont largement majoritaires en eff<strong>et</strong>, mais les parcours professionnels sontdivers. Des temps <strong>de</strong> travail collectifs sont programmés sur un rythme hebdomadaire pour <strong>de</strong>sréunions plutôt consacrées à <strong>de</strong>s échanges d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong> l’activité, <strong>et</strong> sur un109 ALP (1 équipe), ELAN (1 équipe), JEEP (1 équipe), OPI (2 équipes).110 Dont le chef <strong>de</strong> service. A ce total s’ajoute un jeune éducateur en troisième année <strong>de</strong> formation, présent une semainepar mois dans le cadre du stage pratique.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 115
ythme mensuel pour une analyse <strong>de</strong> la pratique. Deux fois par an, l’équipe au compl<strong>et</strong> opère une« mise au vert », selon sa propre expression, pour engager une réflexion plus fondamentale surl’action menée <strong>et</strong> sur les perspectives invitant, selon les préoccupations mises à l’ordre du jour,partenaires ou membres <strong>de</strong>s autres équipes Jeep à se joindre à elle.L’équipe se présente elle-même comme très soudée, comme un « un groupe qui fonctionnebien » 111 , solidaire. C<strong>et</strong>te bonne dynamique collective tient vraisemblablement à l’encadrementinstitutionnel ainsi que, on peut le penser, au fort engagement <strong>de</strong>s personnes dans leur activitéprofessionnelle <strong>et</strong>, au-<strong>de</strong>là, dans diverses initiatives locales en lien avec la question <strong>de</strong> l’insertion <strong>de</strong>s<strong>jeunes</strong>. L’organisation du travail traduit c<strong>et</strong>te posture d’engagement. Les plages horaires sont trèslarges, elles comprennent le samedi <strong>et</strong> les soirées souvent jusqu’à une heure avancée pour assurerune présence éducative au moment où les <strong>jeunes</strong> sont <strong>de</strong>hors. Chaque éducateur dispose d’unegran<strong>de</strong> marge d’autonomie. La moitié du temps <strong>de</strong> travail n’est pas planifiée à l’avance maisorganisée en fonction <strong>de</strong>s situations qui émergent <strong>et</strong> laissée à l’appréciation du professionnel.En fonction <strong>de</strong> leurs aptitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> leur trajectoire professionnelle ou <strong>de</strong> leur histoire personnelle,certains éducateurs ont développé au fil du temps <strong>et</strong> sans que cela soit pensé a priori, unecompétence particulière. Un éducateur, très à l’aise dans le contact direct avec les <strong>jeunes</strong>, pratiqueplus que d’autres la présence en rue. M<strong>et</strong>tant à profit la connaissance <strong>de</strong> la communauté tsiganeacquise lors d’expériences professionnelles antérieures, une éducatrice agit largement en faveur <strong>de</strong>ce public <strong>et</strong> remplit spontanément un rôle <strong>de</strong> référente. Une spécialisation spontanée s’observe aussiselon les tranches d’âge. Par exemple, un professionnel a développé un savoir faire en direction <strong>de</strong>sgroupes d’adolescents dont il a, <strong>de</strong> façon intuitive, une bonne compréhension. Ces compétences sontreconnues <strong>et</strong> prises en compte dans le partage <strong>de</strong>s tâches éducatives mais la polyvalence reste larègle. Tous mènent un travail généraliste incluant les mo<strong>de</strong>s d’intervention qui font la spécificité <strong>de</strong>la Prévention spécialisée : travail <strong>de</strong> rue, accompagnement individuel, action avec les groupes, proj<strong>et</strong>collectif 112 .En 2007 113 , l’équipe a noué une relation avec 534 personnes, essentiellement <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> âgées <strong>de</strong> 10à 25 ans (470) mais également <strong>de</strong>s parents (64). Ce total correspond au « public rencontré » 114 . Enaugmentation <strong>de</strong> 108 personnes par rapport à 2006, ce « public rencontré » montre d’une année surl’autre les mêmes tendances. Le public féminin dépasse à peine les 40%. Deux tranches d’âge sontfortement représentées, constituant chacune le tiers <strong>et</strong> légèrement davantage <strong>de</strong> l’ensemble. Les18/25 ans sont les usagers les plus nombreux, avec une présence massive <strong>de</strong>s 18/21 ans. Ils sontimmédiatement suivis <strong>de</strong>s collégiens, les 12/15 ans, cible privilégiée par l’équipe. Ces <strong>de</strong>ux tranchesd’âge sont également celles qui, d’une année sur l’autre, enregistrent la plus forte augmentation.C<strong>et</strong>te évolution peut renvoyer au vécu <strong>de</strong>s individus <strong>et</strong> à leur plus ou moins gran<strong>de</strong> capacité àsolliciter <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s aux différentes étapes <strong>de</strong> leur vie, mais aussi à <strong>de</strong>s options institutionnelles. Elle111 Propos d’un éducateur.112 Le proj<strong>et</strong> ou action collective <strong>de</strong> quartier est ainsi défini : « les actions collectives <strong>de</strong> quartier ont pour finalité laproduction <strong>de</strong> lien social <strong>et</strong> intergénérationnel ». Rapport d’activité 2007 <strong>de</strong> la Prévention spécialisée, JEEP, p 92.113 Les données utilisées dans le texte sont extraites <strong>de</strong>s rapports d’activité <strong>de</strong> la Prévention spécialisée <strong>de</strong> la JEEP, 2006 <strong>et</strong>2007.114 Public défini selon trois critères : reconnaissance <strong>de</strong> l’éducateur dans sa fonction par l’usager ; relation entre l’usager <strong>et</strong>l’éducateur à base d’échange verbal a minima ; pour l’éducateur, à partir <strong>de</strong> son observation, être dans l’hypothèse d’unepossible intervention éducative <strong>et</strong>/ou sociale. Critères énoncés dans le rapport d’activité 2007 <strong>et</strong> constituant une basecommune aux équipes <strong>de</strong> la JEEP.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 116
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CHOBEAUX François, Les nomades du
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Communauté d’agglomération du P