12.07.2015 Views

Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ythme mensuel pour une analyse <strong>de</strong> la pratique. Deux fois par an, l’équipe au compl<strong>et</strong> opère une« mise au vert », selon sa propre expression, pour engager une réflexion plus fondamentale surl’action menée <strong>et</strong> sur les perspectives invitant, selon les préoccupations mises à l’ordre du jour,partenaires ou membres <strong>de</strong>s autres équipes Jeep à se joindre à elle.L’équipe se présente elle-même comme très soudée, comme un « un groupe qui fonctionnebien » 111 , solidaire. C<strong>et</strong>te bonne dynamique collective tient vraisemblablement à l’encadrementinstitutionnel ainsi que, on peut le penser, au fort engagement <strong>de</strong>s personnes dans leur activitéprofessionnelle <strong>et</strong>, au-<strong>de</strong>là, dans diverses initiatives locales en lien avec la question <strong>de</strong> l’insertion <strong>de</strong>s<strong>jeunes</strong>. L’organisation du travail traduit c<strong>et</strong>te posture d’engagement. Les plages horaires sont trèslarges, elles comprennent le samedi <strong>et</strong> les soirées souvent jusqu’à une heure avancée pour assurerune présence éducative au moment où les <strong>jeunes</strong> sont <strong>de</strong>hors. Chaque éducateur dispose d’unegran<strong>de</strong> marge d’autonomie. La moitié du temps <strong>de</strong> travail n’est pas planifiée à l’avance maisorganisée en fonction <strong>de</strong>s situations qui émergent <strong>et</strong> laissée à l’appréciation du professionnel.En fonction <strong>de</strong> leurs aptitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> leur trajectoire professionnelle ou <strong>de</strong> leur histoire personnelle,certains éducateurs ont développé au fil du temps <strong>et</strong> sans que cela soit pensé a priori, unecompétence particulière. Un éducateur, très à l’aise dans le contact direct avec les <strong>jeunes</strong>, pratiqueplus que d’autres la présence en rue. M<strong>et</strong>tant à profit la connaissance <strong>de</strong> la communauté tsiganeacquise lors d’expériences professionnelles antérieures, une éducatrice agit largement en faveur <strong>de</strong>ce public <strong>et</strong> remplit spontanément un rôle <strong>de</strong> référente. Une spécialisation spontanée s’observe aussiselon les tranches d’âge. Par exemple, un professionnel a développé un savoir faire en direction <strong>de</strong>sgroupes d’adolescents dont il a, <strong>de</strong> façon intuitive, une bonne compréhension. Ces compétences sontreconnues <strong>et</strong> prises en compte dans le partage <strong>de</strong>s tâches éducatives mais la polyvalence reste larègle. Tous mènent un travail généraliste incluant les mo<strong>de</strong>s d’intervention qui font la spécificité <strong>de</strong>la Prévention spécialisée : travail <strong>de</strong> rue, accompagnement individuel, action avec les groupes, proj<strong>et</strong>collectif 112 .En 2007 113 , l’équipe a noué une relation avec 534 personnes, essentiellement <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> âgées <strong>de</strong> 10à 25 ans (470) mais également <strong>de</strong>s parents (64). Ce total correspond au « public rencontré » 114 . Enaugmentation <strong>de</strong> 108 personnes par rapport à 2006, ce « public rencontré » montre d’une année surl’autre les mêmes tendances. Le public féminin dépasse à peine les 40%. Deux tranches d’âge sontfortement représentées, constituant chacune le tiers <strong>et</strong> légèrement davantage <strong>de</strong> l’ensemble. Les18/25 ans sont les usagers les plus nombreux, avec une présence massive <strong>de</strong>s 18/21 ans. Ils sontimmédiatement suivis <strong>de</strong>s collégiens, les 12/15 ans, cible privilégiée par l’équipe. Ces <strong>de</strong>ux tranchesd’âge sont également celles qui, d’une année sur l’autre, enregistrent la plus forte augmentation.C<strong>et</strong>te évolution peut renvoyer au vécu <strong>de</strong>s individus <strong>et</strong> à leur plus ou moins gran<strong>de</strong> capacité àsolliciter <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s aux différentes étapes <strong>de</strong> leur vie, mais aussi à <strong>de</strong>s options institutionnelles. Elle111 Propos d’un éducateur.112 Le proj<strong>et</strong> ou action collective <strong>de</strong> quartier est ainsi défini : « les actions collectives <strong>de</strong> quartier ont pour finalité laproduction <strong>de</strong> lien social <strong>et</strong> intergénérationnel ». Rapport d’activité 2007 <strong>de</strong> la Prévention spécialisée, JEEP, p 92.113 Les données utilisées dans le texte sont extraites <strong>de</strong>s rapports d’activité <strong>de</strong> la Prévention spécialisée <strong>de</strong> la JEEP, 2006 <strong>et</strong>2007.114 Public défini selon trois critères : reconnaissance <strong>de</strong> l’éducateur dans sa fonction par l’usager ; relation entre l’usager <strong>et</strong>l’éducateur à base d’échange verbal a minima ; pour l’éducateur, à partir <strong>de</strong> son observation, être dans l’hypothèse d’unepossible intervention éducative <strong>et</strong>/ou sociale. Critères énoncés dans le rapport d’activité 2007 <strong>et</strong> constituant une basecommune aux équipes <strong>de</strong> la JEEP.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 116

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!