pourcentage, le plus haut comparativement aux autres quartiers <strong>de</strong> Strasbourg, m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce laprésence massive, dans le Neuhof, d’enfants pauvres.Les données sociales amènent le même type <strong>de</strong> constat. Les bénéficiaires <strong>de</strong> minima sociaux sont enforte proportion : 38,4% contre 16,4% pour l’ensemble <strong>de</strong> la commune. Les difficultés liées aulogement sont prégnantes (plus d’un tiers <strong>de</strong>s ménages fréquentant les services sociaux évoque c<strong>et</strong>ype <strong>de</strong> problème) ouvrant sur <strong>de</strong>s risques d’expulsion. La sollicitation <strong>de</strong>s services sociaux estfréquente : un tiers quasiment <strong>de</strong>s ménages, soit 32%, a bénéficié d’au moins une intervention d’uneassistante sociale. La répartition <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> l’action sociale selon l’âge m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce le poids<strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 ans qui représentent 18% <strong>de</strong> ce public. Notons que le secteur <strong>de</strong>Hautefort enregistre le plus fort score <strong>de</strong> ménages usagers <strong>de</strong> l’ensemble du territoirestrasbourgeois, la moitié <strong>de</strong> la population est, en eff<strong>et</strong>, connue <strong>de</strong>s services sociaux. Enfin, lepourcentage d’enfants suivis dans le cadre d’une action éducative, AED ou AEMO judiciaire, estproche <strong>de</strong> la moyenne strasbourgeoise bien que légèrement supérieur (2% pour Neuhof contre 1,8%pour Strasbourg).Ces différentes données convergent pour <strong>de</strong>ssiner le profil d’un quartier marqué par la précarité. Lestaux concernant le site montrent fréquemment un décalage, aggravant pour le Neuhof, par rapportaux taux moyens calculés à l’échelle <strong>de</strong> la ville, <strong>et</strong> le placent dans le groupe <strong>de</strong>s quartiers quiaffichent invariablement les résultats les plus critiques. Par ailleurs, les données produites au niveaudu quartier masquent <strong>de</strong>s disparités internes. Une investigation menée à une échelle géographiqueplus fine, par « IRIS » 95 , perm<strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s secteurs dont l’écart à la moyenne est encore plussignificatif. C’est le cas pour <strong>de</strong>s espaces comme Guynemer au nord ou, plus au centre, commeHautefort ou Marschallhof qui, sur l’ensemble <strong>de</strong>s indicateurs, affichent <strong>de</strong>s résultats préoccupants(plus forte proportion <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> minima sociaux, <strong>de</strong> ménages en <strong>de</strong>çà du seuil <strong>de</strong>pauvr<strong>et</strong>é…). La difficulté se concentre dans ces sites où se trouvent les locaux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équipes <strong>de</strong>Prévention spécialisée travaillant dans le Neuhof.Des dispositifs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intervenants nombreuxLa population nombreuse du Neuhof justifie la présence <strong>de</strong> structures elles-mêmes nombreuses.Certaines d’entre elles se sont implantées récemment dans le cadre <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> réhabilitationdu quartier qui comportait un objectif d’amélioration <strong>de</strong> l’offre publique <strong>et</strong> <strong>de</strong> maillage du site par lesservices <strong>de</strong> droit commun.Les habitants du Neuhof disposent <strong>de</strong> services publics <strong>de</strong> proximité : une Mairie <strong>de</strong> quartier quitraite les différentes questions relevant <strong>de</strong> la compétence municipale, un Bureau <strong>de</strong> Police nationale,<strong>de</strong>s Relais Emploi. Le quartier est doté d’équipements sportifs (2 gymnases dont un récemmentrénové, un gymnase en construction) <strong>et</strong> culturels (antenne <strong>de</strong> la Bibliothèque municipale <strong>de</strong>Strasbourg, Ecole <strong>de</strong> musique, salle <strong>de</strong> spectacle). On y trouve également la panoplie classique <strong>de</strong>sstructures à vocation sociale qui s’adressent aux différentes tranches d’âge <strong>de</strong> la population locale <strong>et</strong>offrent <strong>de</strong>s services sur plusieurs registres : structures d’accueil <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>ite enfance proposant95 Ilot Regroupé pour l’Information Statistique (IRIS). L’IRIS est l’unité géographique <strong>de</strong> base pour la production <strong>de</strong>s donnéesstatistiques <strong>et</strong> représente une certaine homogénéité. Le Neuhof se compose <strong>de</strong> 10 IRIS (Ziegelwasser, Guynemer,Hautefort, Marschallhof, Altenheim, Klebsau, la Ganzau, Colombes, Forêt <strong>de</strong> Neuhof, Port autonome sud). Ces <strong>de</strong>ux<strong>de</strong>rniers IRIS peu habités n’ont pas été pris en compte dans notre analyse du quartier.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 109
diverses modalités <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, services spécialisés pour personnes âgées (établissement d’accueil <strong>et</strong>intervention à domicile), centre médico-social où se trouve une équipe d’intervenants professionnelssur le champ <strong>de</strong> l’action sociale <strong>et</strong> <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> l’enfance. Dans les domaines culturel, sportifcomme dans celui <strong>de</strong> la vie sociale, initiatives publiques <strong>et</strong> privées, <strong>de</strong> type associatif, se conjuguentpour apporter <strong>de</strong>s services à la population <strong>et</strong>, également, créer une dynamique locale donttémoignent le restaurant associatif « Mosaïque », l’association culturelle maghrébine, les entreprisesd’insertion Batiscot <strong>et</strong> Sea Proxim, les associations sportives… Cependant, les professionnels quitravaillent dans le quartier ont le sentiment d’un certain effritement <strong>de</strong> la vie sociale <strong>et</strong> d’un<strong>et</strong>endance <strong>de</strong>s habitants à un repli sur la sphère privée même si le tissu social reste riche <strong>et</strong> lesinitiatives nombreuses.Plusieurs établissements scolaires couvrent le territoire <strong>et</strong> accueillent enfants <strong>et</strong> adolescents <strong>de</strong> lamaternelle au secondaire (7 écoles maternelles, 7 écoles élémentaires, 2 collèges). L’existence <strong>de</strong>Contrats Educatifs Locaux (CEL) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Contrats Locaux d’Accompagnement à la Scolarité (CLAS)perm<strong>et</strong>tent à ces écoles <strong>de</strong> travailler avec les acteurs hors du système scolaire. Les collèges, celui duStockfeld <strong>de</strong> taille importante <strong>et</strong> l’établissement Solignac, plus mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> dont les effectifs ontbaissé ces <strong>de</strong>rniers temps 96 , sont tous <strong>de</strong>ux localisés à la jonction du Neuhof <strong>et</strong> <strong>de</strong>s quartiers voisins.Ils drainent <strong>de</strong> ce fait <strong>de</strong>s publics hétérogènes, issus <strong>de</strong> différents milieux géographiques <strong>et</strong> sociauxmême si dominent les catégories mo<strong>de</strong>stes. Classés d’emblée en Zone d’Education Prioritaire (ZEP)dès 1982, lors <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> ce dispositif, les <strong>de</strong>ux établissements sont toujours inscrits dansces programmes publics <strong>de</strong>stinés à lutter contre les difficultés scolaires <strong>de</strong>s enfants issus <strong>de</strong> zonesdéfavorisées.Aujourd’hui, le Réseau Ambition Réussite (RAR), nouveau programme né <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong>sZEP en 2006 <strong>et</strong> articulé au Contrat Urbain <strong>de</strong> Cohésion sociale (CUCS), couvre l’ancien territoire <strong>de</strong> laZEP du Stockfeld. Il réunit autour du collège du même nom trois écoles maternelle <strong>et</strong> élémentairesavec comme objectif général d’apporter un soutien à « <strong>de</strong>s élèves à besoins éducatifs spécifiques »selon les termes officiels 97 . Poursuivant dans c<strong>et</strong>te voie, le collège propose la mise en place prochained’un « Groupe opérationnel <strong>de</strong> proximité » dans le but « d’installer la prise en charge globale <strong>de</strong> ladifficulté au cœur du collège » 98 . Partant du constat <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> la précarité <strong>de</strong>s conditions<strong>de</strong> vie d’une part <strong>de</strong>s élèves, l’idée est d’instaurer <strong>de</strong>s réunions mensuelles régulières rassemblantune dizaine <strong>de</strong> partenaires pour un repérage, une évaluation <strong>et</strong> une prise en charge collective <strong>de</strong>ssituations individuelles <strong>de</strong> risque ou <strong>de</strong> décrochage scolaire. Associée à ce proj<strong>et</strong>, la Préventionspécialisée est pressentie pour être membre du Groupe <strong>et</strong> pour assurer à l’intérieur du collège <strong>de</strong>spermanences hebdomadaires 99 durant lesquelles élèves, parents, enseignants peuvent rencontrer lesintervenants éducatifs.Le collège Solignac est <strong>de</strong> même inscrit dans un RAR <strong>et</strong> a également développé <strong>de</strong>puis plusieursannées une collaboration avec les éducateurs <strong>de</strong> la JEEP. Ceux-ci peuvent être interpellés par les96 La baisse d’effectifs s’explique principalement par le déplacement <strong>de</strong>s familles, suite aux opérations <strong>de</strong> démolitiond’appartements dans le Neuhof.97 La ZEP <strong>et</strong> le REP du Neuhof Stockfeld, document réalisé par Philippe Daney, coordonnateur ZEP/REP du Stockfeld,2007/2008.98 Dossier <strong>de</strong> candidature élaboré par le collège du Stockfeld, 15 octobre 2008.99 La présence <strong>de</strong> la JEEP au sein du collège est plus ancienne, sous forme d’activités culturelles proposées aux élèves. Dansle cadre <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong>, <strong>de</strong>ux autres partenaires (SOS Ai<strong>de</strong> aux habitants <strong>et</strong> l’ASS Tu, association <strong>de</strong> solidarité envers lesfamilles turques) vont assurer <strong>de</strong>s permanences hebdomadaires dans le collège.<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 110
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Communauté d’agglomération du P