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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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libération, après la secon<strong>de</strong> guerre mondiale, les <strong>pratiques</strong> sociales collectives ont pris <strong>de</strong>s formesdiverses.A partir <strong>de</strong>s années 1950, « <strong>de</strong>s militants Catholiques, Protestants, Francs Maçons <strong>et</strong> Syndicaux qui sesont rencontrés durant les années <strong>de</strong> la résistance, renouvellent l’éducation populaire ». Celle-ci sedonne pour but <strong>de</strong> « former le peuple à une culture militante pour renforcer une républiqueprogressiste, en lutte contre les forces réactionnaires <strong>et</strong> les puissances d’argent» <strong>et</strong> <strong>de</strong> « créer <strong>de</strong>sloisirs sains éducatifs pour mener à bien l’immense œuvre <strong>de</strong> rénovation nationale ».L’Ordonnance <strong>de</strong> 1945 marque un nouveau regard sur la <strong>jeunes</strong>se « richesse d’avenir », plaçant lesmesures éducatives en direction <strong>de</strong> la <strong>jeunes</strong>se en difficulté ou délinquante comme primordiales.La prévention spécialisée naît dans sa mouvance, comme une forme <strong>de</strong> pratique d’éducationnouvelle. A partir d’une relation <strong>de</strong> confiance proposée aux <strong>jeunes</strong> dans leur milieu <strong>de</strong> vie, elle secaractérise par la prise en compte globale <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> dans toutes leurs dimensions relationnelles <strong>et</strong>est en capacité <strong>de</strong> s’engager dans <strong>de</strong>s <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> groupe. Elle vise, à partir d’expériences collectivespositives à contribuer à une dynamique <strong>de</strong> maillage institutionnel du territoire d’action <strong>et</strong> àl’émergence <strong>de</strong>s ressources propres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s capacités à agir <strong>de</strong>s populations rencontrées.Dans une circulaire du 20 avril 1959, le Secrétaire d'Etat à l'Action sociale parle <strong>de</strong>s Clubs <strong>et</strong> Equipes<strong>de</strong> Prévention qui ont "pour but d'attirer les <strong>jeunes</strong>, le plus souvent constitués en ban<strong>de</strong>s, dont la rueest le domaine, <strong>et</strong> qui échappent totalement aux cadres normaux <strong>de</strong> la Société"Les Centres Sociaux parallèlement se développent <strong>et</strong> le travail social collectif s’intéresse audéveloppement communautaire.Celui-ci, néanmoins, se développe peu en France où est promu le développement social (Cf. en 1980les opérations « Habitat <strong>et</strong> Vie Sociale »), puis le développement social <strong>de</strong>s quartiers (DSQ) avec lacréation en 1990 du Ministère <strong>de</strong> la Ville. Il s’agit, quelles que soient les appellations successives, enfonction <strong>de</strong>s ancrages institutionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s financements (DSQ, DSU, DSL, …) <strong>de</strong> « rétablir <strong>de</strong>s liensentre les exclus <strong>et</strong> les autres catégories, en particulier avec celles qui, plus ou moins <strong>de</strong> bon gré,cohabitent avec eux dans les mêmes quartiers, malgré un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie différent, voire une situation <strong>de</strong>concurrence ou d’opposition… le développement social n’a <strong>de</strong> sens que s’il prend en compte l’intérêt<strong>de</strong> toutes les catégories présentes » 23Cependant, ces différentes actions collectives, s’appuient beaucoup plus sur <strong>de</strong>s interventionsinstitutionnelles mises en place par <strong>de</strong>s acteurs professionnels, dans une démarche <strong>de</strong>scendante,plutôt que sur l’émergence <strong>de</strong>s capacités à agir <strong>de</strong>s populations concernées, créant une véritabledynamique ascendante.Les années 1990 ont vu émerger le concept d’empowerment, qui peut se traduire par « appropriation<strong>de</strong> pouvoir » <strong>et</strong> donne sens à la capacité sociale <strong>de</strong> chaque citoyen à accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s responsabilités <strong>et</strong> à<strong>de</strong>s participations dans le « vivre ensemble » 24 . Il s’agit <strong>de</strong> favoriser l’émergence <strong>de</strong>s richesses propres23 « Ensemble refaire vivre la ville » Rapport Dubedout - 198324 « L’empowerment est un processus perm<strong>et</strong>tant le changement d’un état <strong>de</strong> passivité à un état d’activité <strong>et</strong> <strong>de</strong>contrôle sur sa vie, <strong>et</strong> propose un contexte éducatif où l’individu est appelé à construire son savoir d’expérienceen interaction avec un savoir professionnel. Outre sa dimension individuelle, il comporte une dimensioncollective ». Cf. Rapport du CSTS déjà cité – Partie I .<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 31

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