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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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Pays voironnais où l’équipe, interpellée, traite la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> politique en essayant <strong>de</strong> la transformer <strong>et</strong><strong>de</strong> modifier la vision <strong>de</strong> la situation qui fait problème.Il est indéniable que l’action auprès <strong>de</strong>s groupes représente un enjeu fort. La Prévention peutconsidérer que la présence collective <strong>de</strong>s <strong>jeunes</strong> dans l’espace public crée un <strong>de</strong>voir d’interventionpour elle, en référence à son proj<strong>et</strong> social. Mais ce qui constitue pour elle un <strong>de</strong>voir d’interventionreprésente aussi une mise à l’épreuve, où sa capacité à résister aux différentes attentes qui lui sontadressées est liée à sa capacité à expliquer ses choix.Y a-t-il <strong>de</strong>s facteurs favorables au travail avec les groupes ?La réflexion, à l’origine <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, part d’une volonté <strong>de</strong> connaissance du fonctionnement <strong>de</strong>sgroupes <strong>et</strong> <strong>de</strong> la pratique éducative qui leur est <strong>de</strong>stinée. Elle naît aussi d’un doute sur la diffusion <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te pratique dans les territoires <strong>de</strong> la Prévention spécialisée : celle-ci correspond-elle à uneréalité ? Est-elle largement mise en œuvre ? Nous avons apporté <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponse sur lanature <strong>de</strong> l’intervention <strong>et</strong> ses composantes, mais nous n’avons pas mesuré son étendue, c<strong>et</strong>temesure n’étant pas r<strong>et</strong>enue comme un axe <strong>de</strong> travail. Il fallait, d’abord, i<strong>de</strong>ntifier le mo<strong>de</strong> d’action,dans ses variantes, <strong>et</strong> son utilité sociale avant d’envisager d’en faire un état <strong>de</strong>s lieux si tant est quece repérage est pertinent.Le doute initial sur l’effectivité <strong>de</strong> la pratique nous amène à nous interroger sur les conditionsd’existence d’une telle action. Y a-t-il, en quelque sorte, <strong>de</strong>s conditions requises, <strong>de</strong>s facteursdéterminants qui la ren<strong>de</strong>nt possible ou qui expliquent les formes <strong>de</strong> mise en œuvre observées dansles trois sites ? Au terme <strong>de</strong> notre observation, il apparaît que la pratique auprès <strong>de</strong>s groupesrequiert un ensemble <strong>de</strong> conditions dont aucune n’est entièrement déterminante mais qui,ensemble, créent un contexte plus ou moins favorable <strong>et</strong> profilent l’action.De nombreux éléments ont été repérés <strong>et</strong> analysés. Parmi ceux-là, nous avons souligné l’empreinteassociative. Nous l’avons vu <strong>et</strong> les monographies en ren<strong>de</strong>nt compte, l’histoire <strong>de</strong> chaque associationinflue sur les modalités <strong>de</strong> travail actuelles. Le service <strong>de</strong> Prévention spécialisée du CODASE s’inscritdans une continuité associative où l’approche groupale, fondée à l’origine sur le travail en internat, atoujours été présente. ARC 75 <strong>et</strong> Mozaïc sont nées <strong>de</strong> l’initiative <strong>de</strong>s Equipes d’Amitié qui, aulen<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre, forge un modèle d’intervention auprès <strong>de</strong>s « ban<strong>de</strong>s positives »nombreuses dans la ville <strong>de</strong> Paris. Fidèle à c<strong>et</strong>te tradition, le proj<strong>et</strong> associatif d’aujourd’hui définitl’action auprès <strong>de</strong>s groupes comme la principale mission à mener. La pratique vis-à-vis <strong>de</strong>s groupesfigure aussi dans la tradition <strong>de</strong> la JEEP qui se crée pour animer <strong>de</strong>s clubs <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>sdynamiques collectives. Dans les trois sites, l’histoire est convoquée pour commenter l’existence,aujourd’hui, <strong>de</strong> <strong>pratiques</strong> auprès <strong>de</strong>s groupes. Les choix d’origine constituent donc une sorte <strong>de</strong>capital associatif, ils tracent une voie. Mais, cela ne signifie pas que ce type <strong>de</strong> <strong>pratiques</strong> n’existe quelà où l’association porte <strong>de</strong> longue date un intérêt au groupe. D’autres facteurs entrent en ligne <strong>de</strong>compte.Les compétences détenues par l’équipe d’intervenants représentent une secon<strong>de</strong> variable explicative<strong>de</strong> l’engagement auprès <strong>de</strong>s groupes. Ainsi que nous l’avons amplement développé, ces<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 196

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