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Groupes de jeunes et pratiques de prévention spécialisée

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La réflexion concernant c<strong>et</strong>te recherche/action n’est pas achevée, <strong>et</strong> nous pensons, avec l’A.P.S.N.,qu’elle doit se poursuivre. Surtout, il nous semble que chercher à tout prix à distinguer <strong>de</strong>s« séquences » <strong>et</strong> les nommer distinctement les unes <strong>de</strong>s autres, peut présenter le risque <strong>de</strong> perdre <strong>de</strong>vue la globalité <strong>de</strong> l’action éducative, <strong>et</strong> l’équilibre peut se révéler difficile à trouver. Notamment, lechoix <strong>et</strong> la mise en œuvre d’un objectif d’action isolé, peut occulter a priori l’analyse <strong>de</strong>l’interdépendance <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s d’une pratique sur <strong>de</strong>s objectifs qui n’auraient pas été choisis.Dans l’analyse développée précé<strong>de</strong>mment, nous avons recherché ce qui, dans l’action éducatived’une équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée auprès d’un groupe <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>, en constitue l’essence <strong>et</strong> lesens profond, <strong>et</strong> qui reste souvent difficile à exprimer par les éducateurs, tant la subjectivité <strong>de</strong> cesdonnées semble apparente. Cependant, à partir du subjectif <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’intersubjectif, il peut êtreenvisagé <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te intelligence collective au travail.Une présentation <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> l’équipe en trois colonnes pourrait tenter <strong>de</strong> montrer les logiquesà l’œuvre <strong>et</strong> leurs interactions :- la première colonne à gauche indiquerait par thématique (par exemple, à l’instar <strong>de</strong>srubriques établies par les équipes <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> l’A.P.S.N.), les normes sociales visées,l’évolution relationnelle <strong>de</strong>s adolescents dans la dynamique du groupe, leur capacité à régulerles conflits, accé<strong>de</strong>r à l’altérité <strong>et</strong> au respect <strong>de</strong> l’autre, élaborer <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s, se situer dans lelien <strong>et</strong> l’autonomie.- la <strong>de</strong>uxième colonne préciserait en face <strong>de</strong> ces rubriques les organisations <strong>et</strong> les actionsgénériques <strong>et</strong> particulières que chaque service <strong>de</strong> prévention spécialisée envisagerait pourcadrer la mise en œuvre <strong>de</strong> sa mission avec les groupes <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong>, les habitants, l’école, lespartenaires, <strong>et</strong>c.- la troisième colonne à droite serait ce tableau impressionniste en train <strong>de</strong> se peindre - avecrégulièrement les prises <strong>de</strong> recul – en analyse <strong>de</strong> la pratique, en réunion d’équipe, dans lesécrits quotidiens, les synthèses mensuelles <strong>et</strong>/ou trimestrielles, le rapport d’activité annuel.Ces traces, témoignages <strong>de</strong>s risques engagés dans les rencontres avec le (les) groupe(s)construiraient <strong>de</strong>s formes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s couleurs. Cela construirait <strong>de</strong>s tendances, <strong>de</strong>s façons <strong>de</strong>regar<strong>de</strong>r les relations <strong>et</strong> les événements, <strong>de</strong>s façons <strong>de</strong> tenter d’en repérer les liens en coursou en rupture.Le « donner à voir » <strong>de</strong> ces rationalités différentes tenterait d’indiquer en quoi cescomplexités interagissent. Il serait possible <strong>de</strong> façon circulaire <strong>de</strong> s’en rapprocher en réinterrogeantles <strong>pratiques</strong>, les organisations <strong>et</strong> les normes mêmes <strong>de</strong> la pratique.« Une façon d’être au service d’une façon <strong>de</strong> faire » 72 pourrait continuer à se questionner, às’évaluer, à s’inventer <strong>et</strong> à se décliner suivant une première colonne qui aurait été revisitéeéventuellement avec <strong>de</strong> nouvelles rubriques <strong>de</strong> normes <strong>de</strong> la pratique à m<strong>et</strong>tre au travail. La<strong>de</strong>uxième colonne prendrait cela en compte pour modifier certaines organisations du service <strong>et</strong>/ou<strong>de</strong>s équipes. Ainsi, s’ouvrirait éventuellement une approche modifiée lors <strong>de</strong>s rencontres ou dans lamise en œuvre d’action avec les groupes, ou encore dans le choix <strong>de</strong>s tranches d’âge à prendre plusen compte, <strong>et</strong>c.72 Titre du proj<strong>et</strong> d’établissement d’un CHRS <strong>de</strong> l’Isère<strong>Groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>jeunes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>de</strong> prévention spécialisée – CTPS 2010 - Page 73

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