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ithyphallique ; que cette branche formidable qui la caractérise épouvante<br />

les enfants, et la faux dont elle est armée, les voleurs 171 . »<br />

106<br />

Toutes les figures de Priape n’étaient pas aussi grossières : on en<br />

voyait quelques-unes travaillées avec soin, ainsi que le Terme qui en<br />

composait la partie inférieure. Ce que cette figure avait d’humain était<br />

entièrement nu et coloré de rouge 172 .<br />

Les Priapes ont offert dans leur forme, ainsi que les Phallus<br />

isolés, un grand nombre de variétés : les uns étaient représentés en<br />

Termes, qui n’avaient que la tête humaine et le Phallus ; d’autres avaient<br />

la moitié du corps humain, sans bras, ou avec des bras chargés<br />

ordinairement des attributs de cette divinité : attributs tous relatifs <strong>à</strong><br />

l’agriculture. Il est quelques exemples de Priape représenté sous la<br />

figure entière d’un homme : ils sont rares.<br />

Quelquefois, le simulacre de ce dieu était figuré tenant en main<br />

une faucille ou une longue faux, comme le dit Columelle dans les vers<br />

déj<strong>à</strong> cités.<br />

Pour caractériser l’abondance dont on le croyait en partie l’auteur,<br />

pour éloigner la stérilité dont il était préservateur, on figurait souvent<br />

Priape portant sous le bras droit une longue corne d’abondance, dont la<br />

large ouverture offrait un assemblage de fleurs et de fruits : productions<br />

et attributs des jardins, auxquels, surtout chez les Romains, cette divinité<br />

présidait spécialement.<br />

Quelquefois aussi, une longue perche s’élevait par-derrière et au-<br />

171 … sed truncum, forte dolatum,<br />

Arboris antiquæ numen venerare ithyphalli,<br />

Terribilis membri, medio qui semper in horto,<br />

Inguinibus puero, prœdoni falce, minetur.<br />

(Columell., de Cultu hortorum, lib.X).<br />

172 C’est ce qu’expriment ces deux vers de la première pièce du recueil intitulé Priapeia :<br />

Sed ruber hortorum custos, membrosioro quo,<br />

Qui tectum nullis vestibus inguem habes.<br />

Voyez aussi Horace, liv. I, satire VIII.

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