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honteuses. »
Près de lui étaient écrits ces vers :
Malgré Bacchus, à tout son chef cornu,
Or son verjus me sembla si nouveau
Que le fumet m’en monta au cerveau,
Et m’endormis, les C..... tout à nu 338 .
197
Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, fit, en 1468, son entrée à
Lille. Parmi les fêtes que les habitants lui donnèrent, on remarquait la
représentation du Jugement de Pâris. Trois Flamandes se chargèrent du
rôle des trois déesses. Celle qui figurait Vénus était d’une taille élevée et
d’un embonpoint qui caractérise les beautés du pays. La Junon, tout
aussi grande, offrait un corps maigre et décharné. Phallas était
représentée par une femme petite, ventrue, bossue par devant et par
derrière, dont le corps était supporté par des jambes grêles et sèches.
Ces trois déesses parurent devant Pâris, leur juge, et devant le
public, nues comme la main. D’après la description de leurs formes et de
leurs attraits différents, on présume que le Pâris flamand n’hésita point à
donner la pomme à Vénus 339 .
Les spectacles étaient aussi fort indécents : on n'oserait
aujourd'hui, en petit comité, lire les scènes qu'on jouait en public sous
Henri IV :
La farce nouvelle et récréative du médecin qui guerist de toute
sortes de maladies, et aussi fait le nez à l'enfant d'une femme grosse,
etc. ;
La farce joyeuse et récréative d'une femme qui demande les
338 Récréations historiques, par Dreux du Radier, t. I, pp. 270 et 271.
Monstrelet, en décrivant une fête que donna, en 1453 le duc de Bourgogne, dit qu’on y voyait :
« Une pucelle qui, de sa mamelle, versait hypocras en grande largesse ; à côté de la pucelle était un
jeune enfant qui, de sa broquette, rendait eau rose. » (Chroniq., vol. III, fol. 55, v°.)
339 Pontus Heuterus, in car. Pugnace, lib. V, p. 385 ; - Récréations historiques de Dreux du Radier, t.
1, p. 272.