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Le succès qu’il obtint prouve son grand génie, l’excellence de ses<br />

institutions.<br />

142<br />

Platon adopta ces mêmes idées, qui, sans doute, n’étaient point<br />

contraires <strong>à</strong> celles de son temps et de son pays : il voulait que les filles,<br />

avant l’âge de la puberté, entrassent nues dans la carrière, et que les<br />

jeunes gens des deux sexes dansassent ensemble nus, afin de se<br />

connaître réciproquement 242 .<br />

Il faudrait joindre ici la description des exercices gymniques, des<br />

scènes indécentes qui accompagnaient les pompes religieuses, et les<br />

fêtes de diverses divinités, des danses lascives des Grecs et des<br />

Romains, où les nudités et même les gestes lubriques ne blessaient<br />

aucunement la décence, et ne rappelaient souvent que des idées<br />

religieuses ; mais mon objet n’est point d’offrir ces nouveaux tableaux.<br />

Le lecteur judicieux conclura facilement de l’exposition des opinions,<br />

des mœurs, des usages et des institutions que je viens de lui faire, que<br />

ces opinions, que ces mœurs, que ces institutions dérivent de la chaleur<br />

du climat et de la nécessité de favoriser la population.<br />

Il conclura que la pudeur, vertu de convenance, n’en est une que<br />

pour les peuples qui en ont pris l’habitude ; que cette habitude résulte<br />

ordinairement de la température du pays qu’ils habitent, et de la<br />

nécessité de se vêtir ; et que la pudeur diffère de la chasteté.<br />

Il conclura que la différence des climats produit la différence des<br />

opinions sur ce qui paraît décent, et sur ce qui ne le paraît pas ; que les<br />

mêmes causes ont agi sur les pratiques religieuses ; que ce qui, dans les<br />

religions comme dans les coutumes civiles, choque dans un temps,dans<br />

un pays, n'a rien de choquant dans un autre temps, dans un autre pays ;<br />

enfin, ils concluront que le culte du Phallus, du Priape, dont j'ai exposé<br />

les divers cérémonies dans ce chapitre, ne blessait nullement la pudeur,<br />

ne contrariait point les préjugés des nations où il était en vigueur. En<br />

242 Lois de Platon, t. I, liv. VI, et t. II, liv. VIII.

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