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arrérages à son mari ;
La farce nouvelle, contenant le débat d'un jeune moine et d'un
vieil gendarme, par devant le dieu Cupidon, pour une fille.
Ces prières d'une indécence fort choquante de paroles et d'intention 340 .
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Avec de telles mœurs, de telles pratiques, on doit penser que la
décence ne se trouvait ni dans les vêtements, ni dans les paroles, ni
même dans les écrits.
Le Dante parle de l’impudicité des femmes de Florence, qui se
montraient en public la gorge entièrement découverte 341 . Ce poète vivait
au XIIIe siècle.
Pétrarque nous peint l’extrême corruption et la débauche effrontée
qui régnaient à Avignon, pendant que les papes y faisaient leur séjour.
Philelphe, qui vivait au XVe siècle, parle avec une liberté
vraiment cynique des débauches excessives et invraisemblables dont il a
été témoin dans la ville de Gênes, et se plaint du peu d’égard qu’on a
dans cette ville pour la pudeur publique 342 .
Les prédicateurs déclamèrent encore plus vivement que les poètes
contre la nudité des gorges ; mais les déclamations des uns et des autres
ont été, comme on sait, presque toujours sans effet.
Écoutons un prédicateur du XVe siècle, dont le nom est inconnu.
« Qu’elle est rare, cette pudeur parmi les hommes du siècle ! dit-il ; ils
ne rougissent pas, en public, de blasphémer, de jouer, de voler, de prêter
à usure, de se parjurer, de proférer des paroles déshonnêtes, mais même
de les chanter ; et les femmes laissent à découvert leurs bras, leur cou,
leur poitrine, et se montrent ainsi devant les hommes, afin de les exciter
aux crimes horribles de l’adultère, de la fornication, du viol, du sacrilège
340 Voyez Recueil de plusieurs farces tant anciennes que modernes, Paris, 1612.
341 Purgatoire, chant XXIII.
342 Philelphe, IXè décade, Satire X.